L’UA ferme définitivement ses portes à l’entité sioniste : Une gifle pour l’alliance Makhzeno-sioniste
L’Union africaine a fermé définitivement le dossier de l’attribution du statut d’observateur à l’entité sioniste définitivement exclue de l’organisation panafricaine. Un revers pour l’occupation israélienne, mais aussi pour son allié marocain qui espérait, via un lobbying soutenu, faire entrer le loup dans la bergerie.
L’Afrique se trouve au premier plan de la lutte contre l’occupation sioniste en Palestine et des efforts visant à sanctionner l’entité occupante pour ses crimes commis à l’encontre des Palestiniens. Une position affichée et réaffirmée d’ailleurs lors du 37e sommet de l’organisation panafricaine tenu samedi et dimanche à Addis Abeba. Si la déclaration finale qui a sanctionné les travaux du Sommet a vivement condamné l’agression sioniste contre les Palestiniens notamment à Ghaza, l’Union africaine a décidé de joindre l’acte à la parole en décidant de fermer définitivement la porte à l’entité sioniste qui espérait infiltrer les rangs de l’organisation panafricaine grâce au lobbying de son allié marocain. Selon le quotidien français Le Monde, l’UA a décidé de retirer définitivement le statut de membre observateur de l’UA à l’entité sioniste, d’ailleurs gelé depuis le départ. Le Monde qui cite un haut cadre de l’UA indique que « Le dossier concernant l’accréditation d’Israël est clos » et est donc définitivement mis au ban de l’organisation. Mercredi, la chaîne qatarie « Al Jazeera », citant une source diplomatique, a rapporté qu’une délégation avait tenté de s’imposer lors des réunions des ministres des Affaires étrangères et des experts, préparatoires du sommet, mais qu’elle a été empêchée d’y accéder et expulsée. La décision de l’UA intervient au moment où l’occupation israélienne mène une agression barbare contre les civils palestiniens à Ghaza et accélérer le processus de colonisation de la Cisjordanie occupée en encourageant les colonies sauvages qui ont poussé comme des champignons depuis le 7 octobre et le terrorisme des colons armés par les autorités sionistes. L’Afrique se dresse ainsi, de par son passé de lutte anticoloniale, aux-devants de la lutte contre l’occupation de la Palestine et le génocide des Palestiniens. Une position qui s’illustre d’ailleurs par l’action soutenue de l’Afrique du Sud à la Cour internationale de Justice pour faire condamner les responsables du génocide à Ghaza et de l’Algérie au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU pour imposer l’application des arrêts de la CIJ et pousser vers un cessez-le-feu à Ghaza.
Deux pays qui ont d’ailleurs joué un rôle central dans le gel de l’attribution du statut d’observateur de l’UA à l’entité sioniste. Il est utile de rappeler dans ce contexte que le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat avait décidé de manière unilatérale d’attribuer le statut d’observateur à l’entité sioniste. Une décision à laquelle s’est opposée farouchement l’Algérie avec d’autres pays africains dont l’Afrique du Sud pour parvenir à la geler lors du sommet de l’UA en février 2022 et faire barrage au lobbying marocain en faveur d’entité occupante. Les décisions de l’UA sont un revers pour le Makhzen qui se met au banc des luttes anticolonialistes africaines, de la charte de l’union et de ses principes de par sa normalisation poussée et sou soutien actif à l’entité sioniste, mais aussi en maintenant une occupation illégitime et brutale du Sahara occidental dernière colonie d’Afrique.
Notons que la déclaration finale du Sommet de l’UA a condamné « la guerre brutale et le recours excessif à la force contre 2,2 millions de civils (palestiniens non armés ». Elle appelle également l’entité sioniste à « répondre aux appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu permanent dans la bande de Ghaza », dénonçant « les punitions collectives contre les civils de Ghaza et les tentatives de les déplacer de force vers la péninsule du Sinaï ». De plus, la déclaration finale dénonce « le soutien apporté par certains pays à l’occupation », et exige « la levée du siège injuste imposé à la bande de Ghaza ». Par ailleurs, le texte appelle à « une enquête internationale indépendante sur les violations (sionistes) du droit international humanitaire à Ghaza, ainsi qu’à une enquête sur le ciblage des hôpitaux et des institutions
médiatiques à Ghaza ».
Lyes Saïdi