10.000 tonnes de poulet importé pour inonder le marché
Les pouvoirs publics multiplient les mesures pour maintenir la pression sur les prix et les pousser vers le bas. Ainsi, pas moins de 10.000 tonnes de poulet importés seront disponible durant les prochains jours et seront cédés à 420 DA l’unité.
La préservation du pouvoir d’achat est une priorité pour l’Exécutif. Ainsi et dans l’objectif de maîtriser les prix, en remédiant au déficit d’offre sur le marché, les pouvoirs publics ont recours à l’importation de produits de large consommation distribués à prix régulés notamment en ce mois de Ramdhan. Après les légumes secs et les viandes bovines réfrigérés importées en masse pour répondre à la demande, le Gouvernement entend remédier à la problématique de la disponibilité de la viande ovine et du poulet. Ainsi, l’Exécutif table sur le l’importation de têtes ovines par le biais de l’Algérienne des viandes rouges et de poulet congelé par le biais de l’Office national de l’aliment de bétail. Dans ce contexte, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni a affirmé lundi, lors d’une visite dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj qu’une » cargaison de poulets congelés estimée à 10.000 tonnes a été réceptionnée », pour être commercialisé sur le marché à prix régulé. Et d’ajouter « qu’une décision a été prise de concert avec le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa pour la distribution de cette quantité au profit des marchés de proximité ouverts à l’occasion du mois de Ramadhan et même pour les boucheries privées pour un coût de 420DA le poulet avec une marge de bénéficiaire estimée à 30DA en vue de participer à la distribution de cette quantité importante ». Le ministre a souligné que cette mesure entre dans le cadre des dispositions prises par les pouvoirs publics pour garantir la disponibilité des produits de large consommation et à des prix accessibles notamment durant le mois de Ramadhan. Zitouni a d’ailleurs mis en avant les efforts déployés par les pouvoirs publics pour maîtriser les prix et préserver le pouvoir d’achat des ménages. Il a ainsi rappelé la promulgation récente du décret qui fixe et plafonne les marges bénéficiaires sur les prix des légumes secs et du riz, ainsi que la décision des pouvoirs publics d’exonérer les viandes rouges et blanches importées des droits additionnels provisoires de sauvegarde.
Le ministre a estimé que ces mesures ont un impact sur le marché et mis en avant le fait que la première semaine du mois du Ramadhan « a connu la disponibilité des différents produits alimentaires avec des prix compétitifs à travers les marchés et ce, conformément aux instructions fermes du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune visant à faire du mois du Ramadhan un rendez-vous pour la solidarité et la préservation du pouvoir d’achat du citoyen ». Il a précisé que les « instruction du président de la République s’agissant des préparatifs au mois du Ramadhan à travers une action anticipée ont donné de bons résultats avec une disponibilité des différents produits alimentaires avec des prix compétitifs à travers les marchés ». Dans ce cadre, le ministre a mis en avant la contribution des unités de production, dans la stabilisation des prix avec une disponibilité des produits de consommation durant le mois sacré, ajoutant que ces unités méritent d’être appelées « entreprises citoyennes ». A ce sujet, il a déclaré : « nous avons constaté durant la première semaine du mois de Ramadhan une large adhésion à cette initiative de la part des agriculteurs et producteurs nationaux qui ont accompagné l’effort du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations pour faire de ce mois sacré un rendez-vous pour la solidarité à travers la disponibilité des produits alimentaires avec d’importantes remises des prix au profit du citoyen ».
Eaux embouteillées : mettre le holà
Sur un registre, le ministre du Commerce a souligné la nécessité de mettre de l’ordre dans les marchés de certains produits, citant le cas particulier des eaux en bouteilles. Il a lancé un message en direction des unités d’embouteillage des eaux minérales qui représentent 63 marques commerciales existantes sur le marché algérien sur « l’importance de respecter les normes sanitaires, techniques et scientifiques de chaque type de ces eaux minérales ». Il a indiqué que les services de son ministère « ont reçu plusieurs doléances et réclamations de certaines associations de protection des consommateurs, estimant que certaines composantes incluses dans le label ne seraient pas conformes avec la réalité dans certaines marques ». Le ministre a affirmé dans ce cadre que son département fait face à ces pratiques par la prise de mesures réglementaires fermes à l’encontre des contrevenants. Il a indiqué « qu’une commission mixte entre les ministères du Commerce et de la Promotion des exportations et de l’Hydraulique a été constituée pour la reconsidération de toutes les unités de remplissage des différents types d’eaux minérales afin de protéger le consommateur d’une part et accompagner les producteurs d’autre part
Samir Benisid