Annaba : Vers le blocage de l’APC d’El Hadjar
Les élus exigent le départ du P/APC, celui-ci refuse de démissionner, une situation à l’origine d’un bras de fer affectant à plus d’un titre à l’intérêt général de la commune d’El Hadjar.
En effet, un climat délétère règne depuis plusieurs mois déjà au sein de l’Assemblée Populaire Communale d’El-Hadjar, objet d’une crise aiguë qui risque de s’acheminer vers un blocage, susceptible de pénaliser à plus d’un titres de nombreux programmes de développement et d’amélioration du cadre de vie dans la commune et autres besoins essentiels de la population. Afin d’éviter ce blocage, une réunion extraordinaire de l’APC a été convoquée mercredi, à la demande des membres opposants. À l’ordre du jour, un seul et unique point, portant le départ du P/APC. Le refus de céder a occasionné des prises de becs entre le P/APC et ses opposants qui a priori n’ont pas l’intention de lâcher prise. D’obédience MSP, le président de l’APC d’El Hadjar a fait l’objet d’un désaveu massif de la part de ses pairs, lesquels ont exigé son départ immédiat, en décidant du gel de leurs activités au sein de cette assemblée en attendant la décision de la tutelle à son sujet. Soulignant que plus de deux tiers des membres de l’assemblée populaire communale ont exigé la démission du président qui n’a pas pu, à cette occasion, confronter ses pairs et aurait quitté la salle quelques minutes après l’ouverture de la session extraordinaire, selon les élus. À noter que les membres dissidents de l’APC revendiquent depuis plusieurs mois le départ du P/APC d’El-Hadjar, à qui il est reproché entre autres la prise de décisions ‘’unilatérales’’ et la ‘’marginalisation’’ des élus et des ouvriers de la commune. À noter, l’APC d’El Hadjar ne semble pas être l’unique collectivité locale, dont les opposants dénoncent la marginalisation et la prise de décisions de manière unilatérale. En effet, les cas se ressemblent pour plusieurs communes de la wilaya d’Annaba, dont celles d’EL Bouni et le chef-lieu de la commune d’Annaba. Parmi ces cas, celui de l’APC de la commune d’Annaba où, après une farouche opposition au P/APC, ce dernier a refusé de démissionner. Un entêtement qui a fini par un blocage de la collectivité durant plusieurs mois, avant que le wali n’intervienne et gèle l’activité de cette APC, dont le P/APC a été suspendu dans l’attente d’une décision de la tutelle. Il en est de même pour la commune d’El Bouni, dont les élus frondeurs revendiquent le départ du P/APC, pour les mêmes raisons que celles de la commune d’El Hadjar.
Sofia Chahine