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L’horreur à l’hôpital Al-Shifa !

Les forces d’occupation sionistes se sont retirées hier matin de l’hôpital Al Shifa à Ghaza après 14 jours de siège et d’attaques incessantes. Un retrait un a révélé toute l’horreur d’une boucherie sans commune mesure : des cadavres qui jonchent les sols, un cimetière temporaire profané, des bâtiments incendiés et du matériel médical détruit sciemment par les forces d’occupation. Des destructions qui se sont étendues aux bâtiments et résidences qui entourent l’hôpital.

L’attaque de l’hôpital « Al-Shifa », tout comme celle d’autres hôpitaux toujours en cours dans la Bande de Ghaza lèvent le voile sur les pratiques criminelles de l’armée de plus « immorale du monde ». Hier matin, les forces d’occupation sionistes se sont retirées de l’hôpital al-Shifa après 14 jours de raids sur le plus grand complexe médical de Ghaza. Des médias ont rapporté la découverte d' »au moins 50 cadavres » dans le complexe, tandis que des sources médicales ont indiqué que « des centaines de corps » continuaient d’être découverts à proximité de l’hôpital. Selon des sources médicales, les forces ont complètement détruit le bâtiment des cabinets médicaux spécialisés et incendié le reste du bâtiment. Les mêmes sources citées par des médias, ont également indiqué que les soldats d’occupation ont aussi incendié les bâtiments d’accueil et de secours, détruisant des dizaines de chambres et l’ensemble de ses équipements.

Selon l’agence de presse turque Anadolu, des témoins oculaires ont révélé que les forces d’occupation ont incendié tous les bâtiments de l’hôpital Al-Shifa, le mettant complètement hors service. Les mêmes sources ont expliqué que l’occupation israélienne a complètement détruit les étages du bâtiment de chirurgie spécialisée et incendié le reste du bâtiment, tout en incendiant le bâtiment principal d’accueil et d’urgence et en détruisant des dizaines de ses salles, ainsi que tout le matériel médical qui s’y trouvait. Elles ont également incendié le bâtiment du service rénal, ainsi que ceux de la maternité, de la morgue, du centre de traitement du cancer et des brûlés, détruisant dans la foulée le bâtiment des cliniques externes. Selon des sources médicales palestiniennes, l’hôpital est entièrement hors service et il serait difficile qu’il reprenne ses activités pendant la période actuelle. Plusieurs sources ont rapporté que l’armée a détruit tout le matériel médical du complexe médical, ses salles d’opération et ses services de soins intensifs. Dans un même contexte, des témoignages ont fait état de dizaines de morts retrouvés dans le complexe médical Al-Shifa et dans les rues Omar Al-Mukhtar, Izz Al-Din Al-Qassam, Abou Hasira, Bakr et Haboush, toutes situées aux alentours de l’hôpital. Des témoins oculaires ont expliqué que l’armée avait profané le cimetière temporaire que les Palestiniens avaient établi dans le complexe médical Al-Shifa, en déterrant les corps des morts et en les jetant dans différentes zones de l’hôpital.

Les mêmes sources ont rapporté que l’armée d’occupation a incendié ou détruit de nombreuses maisons et bâtiments résidentiels à proximité du complexe médical Al-Shifa, qui comptent des milliers d’unités résidentielles. Le bureau des médias à Ghaza avait déclaré, dimanche, que plus de 400 personnes, dont du personnel médical, des patients et des personnes déplacées, étaient tombées en martyrs lors du siège du complexe médical Al-Shifa dans la ville de Ghaza.

L’ampleur des horreurs et des crimes commis au sein de ce complexe médical où le personnel médical est les patients ont été pris en orage et massacrés au cours des deux dernières semaines a fait vivement réagir. Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhom Ghebreyesus, a appelé à l’ouverture d’un couloir humanitaire vers al-Shifa.

Pour sa part, Le Mouvement de la résistance palestinienne, Hamas, a appelé la Cour pénale internationale (CPI) à mener une enquête sur les crimes commis dans l’hôpital Al-Shifa.  » Le mouvement palestinien a également appelé la communauté internationale et l’ONU à condamner « le terrible crime » commis par les forces d’occupation sioniste contre l’hôpital Al-Shifa et les citoyens qui s’y trouvent. Le ministère iranien des Affaires étrangères a appelé à une enquête internationale « urgente » sur les crimes « flagrants » de l’entité sioniste à l’hôpital al-Shifa de Ghaza. Dans un message publié lundi sur la plateforme « X », le porte-parole du ministère, Nasser Kanaani, a qualifié d' »épouvantables » les images de l’hôpital al-Shifa à Ghaza, les témoignages et les rapports des médias sur l’étendue des destructions, la torture, les massacres et le nombre de Palestiniens détenus dans le complexe. Il a également souligné « la nécessité urgente d’une enquête internationale sur les atrocités commises à l’hôpital ».  » Jeudi dernier, la Cour internationale de justice (CIJ) a émis une nouvelle série de mesures conservatoires à la suite de la demande de l’Afrique du Sud dans la procédure pour génocide intentée à l’encontre de l’entité sioniste pour ses crimes à Ghaza. Les juges de la CIJ ont décidé également que l’entité sioniste devra, dans un délai d’un mois, à compter de la présente ordonnance, soumettre à la Cour un rapport sur l’ensemble des mesures qu’elle aura prises pour donner effet à cette ordonnance. La CIJ a, pour rappel, demandé à l’entité sioniste le 26 janvier dernier après l’examen de la plainte déposée par Pretoria, de s’interdire de s’attaquer aux Palestiniens, de sanctionner les responsables sionistes incitant à la violence et d’autoriser l’entrée sans entraves de l’aide humanitaire à Ghaza.

Plusieurs morts à l’hôpital à Al Aqsa

Pour leur part les autorités sanitaires à Ghaza ont appelé la communauté internationale à œuvrer pour rouvrir les hôpitaux, mis hors service par les forces sionistes après des attaques meurtrières, afin que le personnel médical puisse fournir des soins et des services vitaux aux malades et blessés. Via un communiqué, le ministère de la Santé a appelé la communauté internationale à intervenir pour rouvrir notamment l’hôpital Nasser de Khan Younes, mis hors service par les forces sionistes après des attaques soutenues ces dernières semaines qui avaient laissé le système de santé dans « une paralysie quasi totale ». Il faut dire que l’entité sioniste mènent actuellement des raids contre plusieurs hôpitaux de Ghaza à l’image de l’hôpital al Nassr et l’hôpital des  »Martyrs d’Al-Aqsa » dans la ville de Deir al-Balah. Dans ce sens l’organisation non gouvernementale Médecins sans frontières a confirmé, hier, que plusieurs Palestiniens ont été tués et d’autres blessés dans des bombardements israéliens ayant visé l’hôpital des  »Martyrs d’Al-Aqsa ».  »Une frappe aérienne israélienne a visé, le 31 mars, la cour du complexe de l’hôpital des Martyrs d’al-Aqsa, où se réfugient de nombreuses personnes déplacées, faisant des morts et des blessés », a écrit MSF sur la plateforme X. Médecins sans frontières a également renouvelé son appel à un cessez-le-feu  »immédiat et durable » dans la bande de Gaza et à la protection des civils, des bâtiments et des équipes de secours.

Lyes Saïdi

Frappe israélienne contre le consulat à Damas

Des avions des forces d’occupation sionistes ont lancé une frappe aérienne sur l’ambassade iranienne à Damas. Des journalistes de Reuters présents sur les lieux dans le quartier Mezzeh de la capitale syrienne ont rapporté que des secouristes s’affairaient dans les décombres d’un bâtiment détruit à l’intérieur de l’enceinte diplomatique, adjacente au bâtiment principal de l’ambassade iranienne.

L’ambassadeur iranien en Syrie, Hossein Akbari, qui n’a pas été blessé dans l’attaque, a déclaré que cinq personnes avaient été tuées dans cette attaque. Hossein Akbari a ajouté que la réponse de l’Iran sera « sévère », a rapporté la télévision d’Etat iranienne. Les médias d’Etat iraniens ont rapporté la mort d’un haut commandant des Gardiens de la révolution iranienne, Mohammad Reza Zahedi, tué dans la frappe et cible de l’attaque, croit savoir Téhéran. Les médias étatiques syriens font état d’au moins six morts et plusieurs blessés.

R.N.

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