Lutte contre la corruption : Le dispositif parachevé
La Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption a installé hier cinq sous-commissions chargées du suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, parachevant ainsi le dispositif lancé au mois de juillet dernier en collaboration avec le Pnud.
La présidente de l’instance indépendante a souligné pour l’occasion que ces sous-commissions « constituent un maillon essentiel et un trait d’union entre les secteurs et institutions ciblés par la mise en œuvre de la stratégie et la Commission nationale chargée du suivi de la stratégie nationale pour la période 2023-2027 ». Ces sous-commissions, qui assurent le suivi des plans d’action annuels, comptent des personnes expérimentées dans les domaines pertinents, a-t-elle ajouter. Et de préciser que ces instances peuvent aussi « faire appel aux expertises techniques nécessaires à l’accomplissement de leurs missions ».
Il est utile de rappeler dans ce contexte que la stratégie nationale de transparence et de lutte contre la corruption a été lancée officiellement, le 15 juillet 2023, sous l’égide du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors d’une cérémonie présidée par le Premier ministre. Cette stratégie repose sur cinq principes, dont découlent 17 objectifs et 60 projets, axés sur le renforcement de la transparence et de la moralité de la vie publique, notamment à travers la consécration de l’intégrité du fonctionnaire public et de la reddition de comptes dans la gestion des affaires publiques, outre le renforcement de la transparence et de l’intégrité dans le secteur économique par la prévention et la lutte contre le blanchiment d’argent. Le même stratégie veille, également, à encourager la coopération internationale et à recouvrer les avoirs, notamment en renforçant les mécanismes de recouvrement des avoirs et de leur gestion à travers la mise en place d’un cadre juridique pour suivre la gestion des fonds saisis ou confisqués, tout en assurant un soutien au rôle et aux capacités des dispositifs de contrôle et des autorités d’application de la loi. Elle vise également à encourager la participation de la société civile et des médias dans la prévention et la lutte contre la corruption, en renforçant la démocratie participative et le contrôle communautaire sur la gestion des affaires publiques, ainsi que les capacités des associations en matière de prévention et de lutte contre la corruption. La Commission nationale chargée du suivi de la mise en œuvre de cette stratégie a, elle, été installée le 15 janvier dernier, suivie hier de l’installation des 5 sous-commissions. Il s’agit de la sous-commission chargée du renforcement de la transparence et de la moralisation de la vie publique, de la sous-commission chargée de la promotion de la participation de la société civile et des médias à la prévention et à la lutte contre la corruption, de la sous-commission chargée du renforcement de la transparence et de l’intégrité dans le secteur économique, de la sous-commission d’appui au rôle et aux capacités des organes de contrôle, de la magistrature et des autorités chargées de l’application de la loi et de la sous-commission chargée de la promotion de la coopération internationale et du recouvrement des avoirs.
Hocine Fadheli