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Le Conseil des droits de l’homme appelle à « l’arrêt de toute vente d’armes » à l’entité sioniste

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté vendredi une résolution appelant à l’arrêt de toute vente d’armes à l’entité sioniste qui mène une agression dévastatrice contre la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre 2023. Vingt-huit des 47 membres du Conseil ont voté en faveur du texte, six ont voté contre dont les Etats-Unis et l’Allemagne. Treize pays, dont la France, l’Inde et le Japon, se sont abstenus. Ce texte a été présenté par le Pakistan au nom de 55 des 56 pays membres de l’ONU faisant partie de l’Organisation de coopération islamique (OCI), l’exception étant l’Albanie. La décision du Conseil des droits de l’homme est la première du genre depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza. Outre la vente, le transfert et la livraison d’armes, de munitions et d’autres équipements militaires à l’entité sioniste, le document appelle également l’entité sioniste à « mettre fin à son occupation » du territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris El Qods-Est. Il demande également que « l’entité sioniste lève immédiatement son blocus sur la bande de Ghaza et toutes les autres formes de punition collective ». La résolution « condamne l’utilisation d’armes explosives à large rayon d’action par l’entité sioniste dans les zones peuplées de Ghaza » et l’utilisation de l’intelligence artificielle « pour aider à la prise de décision militaire susceptible de contribuer à des crimes internationaux ».

Récemment, une vingtaine d’experts onusiens des droits de l’Homme avaient appelé, dans un communiqué commun, les Etats à arrêter les exportations d’armes ou de munitions qui seraient utilisées à Ghaza, et à assurer le respect du droit international humanitaire comme l’exigent les Conventions de Genève 1949 et le droit international coutumier. La Rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens Francesca Albanese a souligné la nécessité d’agir rapidement et d’imposer un « embargo sur les armes » vendues à l’entité sioniste, ainsi que des « sanctions économiques, politiques et diplomatiques ». Pour sa part, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les défenseurs des droits humains, Mary Lawlor, a affirmé que fournir des armes à l’entité sioniste serait une « guerre contre les droits de l’homme » qu' »aucun argument moral ne peut justifier ». Par ailleurs, dans une lettre au ministre des Affaires étrangères britannique, David Cameron, des dizaines de députés et membres de la Chambre des Lords, ont appelé le gouvernement britannique à mettre fin aux ventes d’armes à l’entité sioniste, soulignant les mesures prises par d’autres pays en ce sens, comme le Canada, la Belgique, l’Italie et l’Espagne. Un nombre croissant d’organisations humanitaires et de défense des droits humains ont également demandé la suspension des ventes d’armes à l’entité sioniste, notamment Oxfam, Save the Children et Amnesty International.

R.N.

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