Économie

Développement prochain du m-paiement et des e-paiements à l’international

Le développement des moyens de paiement digitaux est au cœur des politiques nationales mises en œuvre pour réduire la circulation du cash et améliorer l’inclusion financière. La Banque d’Algérie d’ailleurs exhorté les banques et établissements financiers de la place de moderniser et digitaliser leurs services et de développer de nouveaux services dans cet objectif. La digitalisation des transactions financières a d’ailleurs été au cœur d’une Journée d’études sur « l’inclusion financière novatrice en Algérie », organisée mardi. L’occasion pour plusieurs banques qui ont pris part à cette manifestation de mettre en avant leurs projets de développement des paiements digitaux. C’est le cas de la Banque Nationale d’Algérie (BNA) qui annonce le lancement d’une opération expérimentale sur interopérabilité entre les différents acteurs du paiement mobile vers la mi-mai.  La Directrice Marketing à la BNA, Sabrina Belouchani a expliqué dans ce sens que cette opération qui associera aussi bien ka banque publique qu’Algérie Poste et l’établissement privé Al-Salam Bank serait limitée, dans sa phase préliminaire, aux trois établissements, avant sa généralisation aux autres banques, en prévision du lancement officiel de l’interopérabilité du paiement mobile. Elle précise aussi que cette opération expérimentale vise principalement à garantir la sécurité du m-paiement, et à pallier d’éventuels problèmes techniques. La BNA avait lancé en 2021 le m-paiement utilisé notamment pour régler des achats via le code QR et effectuer des virements de compte à compte sur l’application (WIMPAY). La Banque Nationale a enregistré, depuis le lancement de l’application, plus de 200.000 opérations, selon Mme Belouchani. Cependant, ce service n’est, actuellement, disponible que pour les clients de la même banque, avec possibilité d’effectuer des virements entre différentes banques dès l’entrée en service de l’interopérabilité. La généralisation du m-paiement intervient grâce à l’entrée en service du commutateur (Switch) assuré par la Société d’Automatisation des Transactions Interbancaires et Monétique (SATIM).

Le Délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Rachid Belaid avait affirmé, la semaine dernière, que l’interopérabilité du m-paiement serait « opérationnelle en début juin ». Le Groupement d’intérêt économique Monétique l’annonce cependant pour la fin de l’année. L’organisme travaille aussi sur la généralisation du paiement par carte sans contact. De leur côté, les responsables de la Banque de Développement Local (BDL) ont annoncé mardi le lancement le paiement électronique à l’échelle internationale, à même de permettre d’effectuer des achats sur des sites internet algériens, et d’effectuer des paiements électronique à partir de l’étranger. La Directrice du développement du paiement électronique à la BDL, Nawel Taleb, a expliqué que la banque publique a pu réaliser des progrès considérables en ce sens, avant d’expliquer que « ce service est le premier du genre en Algérie ». Elle a affirmé que le e-paiement à l’échelle internationale « permettra aux étrangers ainsi qu’aux membres de la communauté nationale à l’étranger, de faire des réservations d’hôtel, par exemple, et des achats sur des sites algériens en utilisant le e-paiement ». Elle a également précisé que la BDL prévoit dans le cadre de son plan de développement pour les trois prochaines années le lancement de plusieurs services, aux fins de contribuer à atteindre l’inclusion financière, ajoutant que la BDL serait au rendez-vous du lancement de l’interopérabilité du paiement mobile prévu en juin.

Bourse d’Alger : un système de cotation digitalisé

Le Directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, qui a également pris part à la manifestation a affirmé que le système digitalisé d’informations et de cotation de la Bourse est entré en phase d’essais, pour être au diapason du processus de numérisation lancé dans le pays et attirer davantage d’investisseurs. Dans ce cadre, il a expliqué que ce système sera établi dans un premier temps entre la Bourse et les intermédiaires, puis « les intermédiaires devront, en deuxième phase, mettre en place des solutions numériques au profit du grand public, pour effectuer des opérations d’achat et de vente, d’autant que les transactions financières par téléphone mobile entre les banques et les établissements financiers seront possibles ».

Chokri Hafed

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