110.000 Palestiniens déplacés de Rafah : Pretoria demande des mesures supplémentaires à la CIJ
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a annoncé que le nombre de personnes déplacées de la ville de Rafah était passé à environ 110.000 à la suite de l’attaque sioniste qui a débuté le 6 mai en cours. Dans un communiqué repris vendredi par des médias, l’UNRWA a affirmé que « le déplacement forcé des Palestiniens à Ghaza se poursuit en l’absence d’une zone de sécurité dans l’enclave palestinienne ». Elle a ajouté que « le seul espoir de mettre fin à la tragédie dont souffrent les Palestiniens est un +cessez-le-feu urgent+ ». De son côté, le responsable du bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) pour Ghaza, Georgios Petropoulos, a indiqué aux médias que « quelque 30.000 personnes fuient la ville chaque jour », précisant que « la plupart de ces gens ont déjà dû se déplacer à 5 ou 6 reprises » depuis le début de l’agression sioniste. Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux Affaires humanitaires, Martin Griffiths, a tiré la sonnette d’alarme ce jeudi en déclarant que « les civils de Ghaza sont affamés et tués, et nous ne pouvons pas les aider ». Griffiths, qui est également le coordinateur des secours d’urgence, a ajouté dans une déclaration sur la plateforme X que ‘’Pendant trois jours consécutifs, rien ni personne n’a été autorisé à entrer ou à sortir de Gaza. La fermeture des postes frontaliers, signifie pas de carburant. Cela signifie pas de camions, pas de générateurs, pas d’eau, pas d’électricité et pas de déplacement de personnes ou de marchandises’’.
C’est dans ce contexte que l’Afrique du Sud a déposé hier une “demande urgente“ auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) pour obtenir des mesures conservatoires additionnelles. “Dans sa nouvelle demande, l’Afrique du Sud affirme que les mesures conservatoires précédemment indiquées “ne sont pas susceptibles de “répondre pleinement” à l’évolution de la situation et aux faits nouveaux sur lesquels se fonde sa demande“, a déclaré la CIJ dans un communiqué. “La situation résultant de l’attaque israélienne contre Rafah et le risque extrême qu’elle fait peser sur l’acheminement de l’aide humanitaire et la fourniture des services de base à Gaza, la survie du système médical palestinien et la survie même des Palestiniens de Gaza en tant que groupe ne constituent pas seulement une escalade de la situation, mais occasionnent de nouveaux développements qui causent un préjudice irréparable aux droits du peuple palestinien de Gaza“, a déclaré l’Afrique du Sud dans sa demande, selon la CIJ.
Ceux qui fournissent des armes sont complices
De son côté, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a appelé les pays européens à ne pas vendre d’armes à l’entité sioniste, afin de stopper les bombardements de GhazaS’adressant, en outre, aux dirigeants des pays de l’UE, il a déclaré que « certains dirigeants disent qu’il y a de nombreux morts à Ghaza, mais la question qui doit être posée est : combien de personnes doivent encore mourir ? Devons-nous attendre qu’il y ait 50 000 morts avant de prendre les mesures nécessaires pour empêcher plus de pertes ? ».
Enfin, l’ONG Amnesty International a déclaré jeudi qu’ »étant donné que la Cour internationale de Justice a perçu un risque plausible de génocide contre les Palestiniens à Ghaza et à la lumière de l’obligation internationale de tous les États de prévenir le génocide, les gouvernements qui continuent de fournir des armes à Israël pourraient se retrouver en violation de la Convention sur le génocide ».
Sabrina Aziouez
L’UNRWA ferme son QG d’El-Qods-Est après une tentative d’incendie
L’UNRWA a annoncé jeudi soir fermer ses bureaux d’El-Qods-Est après que des extrémistes sionistes ont « mis le feu » à des zones en plein air de l’enceinte, a annoncé sur X le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Des sionistes « ont mis le feu deux fois au périmètre du QG de l’Unrwa d’El-Qods-Est occupée », alors que « du personnel de l’Unrwa et d’autres agences de l’ONU étaient présents à l’intérieur », a indiqué Philippe Lazzarini, précisant avoir « pris la décision de fermer l’enceinte jusqu’à ce que soit rétablie une sécurité adéquate ». Il a dénoncé un « deuxième incident odieux en moins d’une semaine », commis selon lui par des extrémistes et dans lequel « les vies d’employés de l’ONU ont été mises gravement en danger ».