300 000 personnes forcées de fuir Rafah : L’ONU dénonce une opération « brutale et choquante »
300 000 Palestiniens ont été forcés à fuir la ville de Rafah. Le rapporteur spécial des Nations Unies (ONU) sur le droit au logement, Balakrishnan Rajagopal, a ainsi affirmé n’avoir jamais vu une brutalité « aussi choquante » en 30 d’engagement auprès des populations touchées par les déplacements forcés.
Des centaines de milliers de Palestiniens sont forcés chaque jour de quitter leur refuge et leurs camps à Rafah. Ils sont forcés de se déplacer vers les zones côtières de la ville qui n’arrivent plus à contenir l’afflux où vers Khan Younes complètement détruite. Un déplacement forcé et brutal de populations épuisées après avoir été déplacées plusieurs fois, affamées et manquant de tout au moment où l’aide humanitaire n’entre pratiquement plus dans l’enclave. Une situation qui suscite l’indignation des instances onusiennes et de la communauté internationale.
Le rapporteur spécial des Nations Unies (ONU) sur le droit au logement, Balakrishnan Rajagopal, a ainsi affirmé n’avoir jamais vu une brutalité « aussi choquante » concernant les récents déplacements forcés ordonnés par l’entité sioniste dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza. Dans un message publié samedi soir sur la plateforme « X », Rajagopal a déclaré qu’en « plus de 30 ans de travail et d’engagement auprès des communautés touchées par les déplacements, je n’ai jamais vu une atrocité aussi choquante que celle-ci ». Rajagopal a noté que « des générations ont été contraintes de fuir et d’être déplacées à plusieurs reprises ». Malgré les avertissements internationaux croissants concernant l’extension des opérations militaires dans la ville de Rafah, l’entité sioniste a donné de nouveaux ordres d’évacuation dans plusieurs quartiers de Rafah, dans le sud de Ghaza. Les zones d’évacuation comprennent les quartiers d’Al-Jnaina, de Khirbet al-Adas, les quartiers d’al-Adari et le camp de Shaboura. Les résidents ont été invités à se rendre à al-Mawasi. La zone manque d’infrastructures, de réseaux d’égouts, de lignes électriques, de réseaux de communication et d’Internet, selon les autorités palestiniennes. Selon des témoins cités par l’AFP, d’intenses bombardements frappent les quartiers est de la ville, où des chars et soldats de l’occupation mènent des « raids ciblés » au sol. L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a indiqué, dimanche, que 300 000 Palestiniens ont été forcés à fuir la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis plus de 7 mois. « L’on estime qu’environ 300 000 personnes ont désormais fui Rafah, alors que le déplacement forcé et inhumain des Palestiniens se poursuit. Il n’y a nulle part où aller en toute sécurité », a déclaré l’UNRWA sur la plateforme « X ». « Les gens ici sont au point de rupture, alors que les déplacements forcés à travers la bande de Ghaza se poursuivent et qu’aucune aide n’est reçue à Rafah », a averti l’agence. Malgré les avertissements internationaux croissants concernant l’extension de l’agression contre Rafah, l’entité sioniste a donné, samedi, de nouveaux ordres d’évacuation dans plusieurs quartiers de la ville. Les zones d’évacuation comprennent les quartiers d’Al-Jnaina, de Khirbet al-Adas, d’al-Adari et le camp de Shaboura. Les résidents ont été invités à se rendre à al-Mawasi. Evoquant les conditions terribles auxquelles sont confrontées les personnes déplacées après avoir été contraintes de fuir une fois de plus, le directeur de la planification à l’UNRWA, Sam Rose, a expliqué sur « X » qu' »il n’y a pas de réseau d’eau, pas d’infrastructures, pas d’égouts et pas d’assainissement ». (APS)
Les forces d’occupation ont pris mardi le côté palestinien du point de passage de Rafah entre l’Egypte et la bande de Ghaza, par lequel passe l’ensemble des aides humanitaires et le carburant destiné au territoire palestinien de 2,4 millions d’habitants, désormais en ruines. « Il n’y a plus de services médicaux ou d’aides humanitaires fournis aux déplacés dans le nord de la bande de Ghaza », a déclaré Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile palestinienne. «
Lyes Saïdi