Santé : Saïhi appelle à réactiver la pharmacie de ville
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a appelé hier à Alger à l’ouverture de la Conférence nationale du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, à la réactivation de la Pharmacie de ville. Dans une allocution qu’il a prononcée pour l’occasion le ministre a jugé nécessaire de « corriger la vision traditionnelle » du pharmacien perçu comme « simple vendeur de médicaments ». Il s’agit a-t-il souligné de le considérer plutôt comme « un acteur essentiel du système de santé compte tenu du rôle majeur qu’il joue dans le processus de guérison du patient ». Il a appelé dans ce sens à « rouvrir le débat sur le code de déontologie de la profession pharmaceutique ». Saïhi a insisté sur le fait que ce code est devenu « plus que nécessaire » et on doit lui « l’importance qu’il mérite » pour placer le pharmacien à sa juste place scientifique et le « considérer parmi les acteurs principaux dans le traitement ».
Le ministre a également appelé à la réactivation de la pharmacie de ville ainsi qu’à la « nécessité de revoir les critères de son ouverture afin de servir le patient », mettant l’accent sur l’importance de la recherche dans le domaine pharmaceutique. Saihi a annoncé dans ce sens la « création d’unités de recherche dans les hôpitaux selon un nouveau concept qui sera adopté au niveau des établissements hospitaliers tout en réfléchissant à l’ouverture de nouvelles spécialités dans le domaine de la pharmacie ».
Un marché pharmaceutique africain
Sur le plan continental, le ministre a souligné la nécessité de créer un marché pharmaceutique africain dans le but d’atteindre les objectifs économiques et politiques établis par les pays africains. Saïhi a souligné la priorité accordée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à l’Afrique en appelant à renforcer la coopération sud-sud compte tenu des possibilités disponibles pour les pays africains, en « créant des espaces et des ponts de coopération, tout en envisageant la création d’un marché pharmaceutique africain ». Saihi a expliqué que l’objectif de cette orientation « n’est pas seulement commercial, mais il y a aussi des objectifs économiques et politiques et pour faire de la parole des pays africains une seule parole », soulignant l’importance de cette rencontre internationale pour l’Algérie en particulier, compte tenu de l’attention que le président de la République accorde chaque fois à la « nécessité de changer la vision économique classique des échanges et du développement entre les pays africains », en particulier parce que de nombreux pays, comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, l’Afrique du Sud, l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie, ont fait de grands progrès dans le domaine pharmaceutique. À titre d’exemple, l’Algérie est devenue « une référence » dans ce domaine en « assurant 80 % de la couverture des besoins nationaux en médicaments localement ».
R.N.