Annaba : Le wali gèle les activités de l’APC d’El Hadjar
Le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui a gelé, hier officiellement, les activité de l’Assemblée populaire communale (APC) d’El Hadjar, et a chargé le chef de la daïra et le secrétaire général d’assurer temporairement l’intérim de cette collectivité locale.
La décision est intervenue suite au blocage que connaît depuis deux semaines le conseil de l’APC d’El Hadjar. Les élus frondeurs ont refusé, en effet, l’approbation du programme du P/APC dont ils exigent la démission. Ainsi, refusant de céder, le P/APC a, de par son entêtement, provoqué un blocage au sein de l’assemblée populaire communale d’El Hadjar. Il est reproché à ce P/APC, convient-il de le souligner, sa « mauvaise gestion de la commune et les dépassements », entre autres estiment les élus frondeurs qui évoquent « un dysfonctionnement dans le développement local de la commune ». Faute d’approbation du programme et compte tenu de la persistance de cette situation constatée au sein de l’APC d’El Hadjar, le wali d’Annaba, en application des prérogatives qui lui sont conférées par les dispositions des articles 100, 101 et 102 de la loi n°11/10 du 22/6/2011 relative à la commune, a décidé de geler les activités de l’APC d’El Hadjar, et a confié temporairement la gestion au SG et au chef de daïra d’El Hadjar, afin d’ assurer le fonctionnement normal des intérêts de la commune, maintenir l’ordre public, prendre en charge les préoccupations des citoyens et assurer la continuité de la gestion des équipements publics. Il faut remarquer que le président de l’assemblée populaire communale d’El Hadjar est le second P/APC d’obédience MSP à faire l’objet d’une vive contestation, après le P/APC du chef-lieu de la commune d’Annaba. Ce dernier appartenant à la même formation partisane a été suspendu de ses fonctions, après le gel des fonctions de l’APC, en raison des poursuites judiciaires dont il fait l’objet. Par ailleurs, et dans le même contexte, des élus ont également bloqué pour la troisième fois, les travaux de la session extraordinaire de l’APC de Sidi Amar. À la majorité absolue, les élus-contestataires ont affiché leur volonté de déloger le P/APC, en boycottant les travaux de l’APC. Ils sont 15 élus sur les 25 que compte l’APC, à avoir émis un refus catégorique de participer aux travaux, en rejetant l’ordre du jour programmé pour cette session extraordinaire. À l’origine de ce bras de fer qui dure depuis plusieurs semaines déjà, un profond désaccord avec le président de l’APC, dont le départ est toujours réclamé par les opposants.
Sofia Chahine