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Les partis politiques saluent l’initiative du président de la République : « Un dialogue franc et constructif »

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a instauré mardi une nouvelle tradition politique en allant à la rencontre des représentants d’une trentaine de partis politiques représentés à l’Assemblée populaire nationale et aux assemblées locales élues. Une initiative unanimement louée par la classe politique qui a salué les discussions franches et constructives tenues lors de cette rencontre.

Il faut dire que les chefs de parti ont eu l’occasion d’exprimer leurs préoccupations face au président de la République qui les a écoutés attentivement lors de cette réunion qui a duré 8 heures au Centre international des conférences à Alger. Les responsables politiques ont eu l’occasion de souligner la nécessité de réhabiliter l’action politique et la classe politique dans son rôle de mobilisation, ainsi que leur contribution à la consolidation du front interne, notamment dans la conjoncture actuelle marquée par les tensions géopolitiques sur les plan international et régional. La cohésion nationale a d’ailleurs été le fil conducteur de cette rencontre qui intervient à la veille d’un scrutin présidentiel aux enjeux importants et qui permis aux acteurs politiques de saluer d’un côté les mesures fortes prises par les pouvoirs publics, et les positions de soutien aux causes justes affichée par l’État algérien, notamment en ce qui concerne la cause palestinienne, et d’un autre côté pour les partis de l’opposition de plaider pour des mesures d’apaisement et d’« ouverture » des champs médiatique et politique afin de soutenir l’action politique.  Globalement, les chefs de partis qui ont pris part à cette rencontre se sont dits satisfaits des discussions et débats tenus. La Secrétaire générale (SG) du parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a ainsi indiqué dans une déclaration à l’APS que « lors de ce dialogue, toutes les questions nationales, internationales et régionales ont été évoquées et chaque parti a donné son avis. Nous avons soulevé des préoccupations que nous jugeons urgentes, nécessitant une prise en charge ». Et d’ajouter que le président de la République a présenté, à cette occasion, « des données et des précisions dans tous les domaines, en plus de souligner l’impératif de poursuivre des réformes profondes aux volets politique, économique et social ». Elle a aussi précisé que la rencontre avait permis d’évoquer « la cause palestinienne et le génocide perpétré par l’entité sioniste à Ghaza ». Après avoir salué « le devoir » qu’accomplit l’Algérie dans les fora internationaux, notamment au niveau du Conseil de sécurité onusien, elle a mis en garde contre les plans de « l’entité sioniste et de ses suppôts, visant à entamer la sécurité et la stabilité dans les régions du Maghreb et du Sahel ».

Toujours du côté des partis d’opposition, le premier Secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FFS), Youcef Aouchiche a déclaré que son parti saluait l’initiative du président de la République, en ce qu’il était parmi les premiers partis à avoir appelé à de telles rencontres pour exprimer leurs préoccupations dans un cadre institutionnel, soulignant avoir soulevé, au cours de cette rencontre marquée par «un débat libre et responsable», plusieurs préoccupations, idées et analyses sur la situation aux niveaux national, international et régional, et proposé de redynamiser le rôle des partis et de revoir certaines lois. Après avoir relevé une « convergence de vues sur la politique étrangère », il a affirmé avoir «encouragé le Président de la République à poursuivre la politique de non-alignement et à défendre les justes causes à travers le monde, en tête desquelles le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que le soutien au peuple palestinien ». Le président du parti Jil Djadid, Sofiane Djilali, a  pour sa part affirmé avoir présenté lors de cette réunion, une « vision sur la participation nécessaire des partis à la redynamisation de la scène politique ».

Le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), Abdelali Hassani, a affirmé, de son côté, que la réunion était « une opportunité pour les partis politiques de débattre des mutations politiques majeures qui nécessitent un débat national », relevant que son parti « a exprimé son soutien aux positions de l’Algérie » en faveur des causes justes.

Du côté de la majorité, le SG du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelkrim Benmbarek, a salué « la voie du dialogue et de la concertation » empruntée par le président de la République avec la classe politique, qualifiant cette démarche de « noble ». Le SG du FLN a affirmé que son parti « s’attèlera, par tous les moyens, à contribuer au développement du pays, à la préservation de ses intérêts, et à la défense de ses positions, » notamment s’agissant du soutien aux causes justes. Pour sa part, le président du Front El Moustakbel, Fateh Boutbig, a indiqué qu’une rencontre d’une telle envergure avec les partis, dénote le niveau élevé de la démarche du président de la République « , soulignant que cette rencontre était « ouverte et nous a permis de faire le point sur la nature de la conjoncture actuelle et les défis auxquels notre pays est confronté », ainsi que « les accumulations des années précédentes ». Le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Mustapha Yahi, a de son côté mis en avant « l’importance de cette réunion ayant permis une meilleure perception aux partis politiques », affirmant que notre pays a besoin d’un « consensus fort pour poursuivre le processus d’édification et de développement ». Pour sa part, le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina a indiqué que l’ordre du jour de cette réunion était « ouvert en toute liberté », saluant « la disponibilité affichée par le président de la République quant à l’examen de toutes les préoccupations des partis ». Il a également indiqué avoir relevé «une convergence des vues du président de la République et de la majorité des partis sur les différentes questions soulevées, notamment en matière de politique étrangère de notre pays ».  Le président du Front de l’Algérie Nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam a indiqué que « cette initiative est un pas très positif, d’autant que le président de la République a écouté toutes les préoccupations et les propositions des partis et sa réponse était claire et franche, étayée de preuves et de chiffres ». M. Benabdeslam a affirmé que le président de la République et les partis «sont convenus, lors des débats, de la nécessité de préserver la stabilité du pays et de poursuivre le processus de développement dans tous les secteurs et au niveau de toutes les régions du pays ». Il a indiqué avoir perçu «un consensus national des partis concernant les démarches entreprises par le président de la République pour ce qui est de la politique étrangère».

Hocine Fadheli

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