Culture

L’Algérie fait son retour au festival de Cannes

L’Algérie participe à la 77e édition du Festival de Cannes au sein du village international du Marché du Film avec un pavillon dédié à l’Algérie, qui présente un programme varié et riche.

Le pavillon algérien a été inauguré le 17 mai, en présence de représentants du ministère de la Culture et des Arts, de la délégation algérienne composée de producteurs, d’artistes, de journalistes, ainsi que de visiteurs du salon provenant de divers pays participants et de visiteurs intéressés de la diaspora algérienne résidant à l’étranger.

Le programme de la participation algérienne comprend plusieurs événements et activités. Celui-ci prévoit un atelier Master Class animé par le réalisateur brésilien d’origine algérienne Karim Aïnouz, qui participe avec son dernier film à la compétition officielle du festival de cette année. Une table ronde intitulée « L’Algérie, destination de tournage » a aussi été animée samedi dernier par le président de l’Association des techniciens du cinéma et de l’audiovisuel en Algérie, Fateh Rabia, et Hugo Legrand, avec un débat ouvert permettant au public de poser des questions, donner des avis et faire des suggestions. La journée s’est poursuivie avec l’accueil des visiteurs du salon et l’organisation de rencontres bilatérales entre les producteurs de la délégation algérienne et ceux de différents pays.

Dimanche, en matinée, un Master Class a été animé par le réalisateur algérien Rachid Benhadj, en présence d’un grand nombre de participants. Le réalisateur y a détaillé son expérience longue et fructueuse, couronnée à plusieurs reprises par des nominations à de grands festivals internationaux, tels que le Festival de Cannes, suivie de rencontres de presse animées par des producteurs et cinéastes algériens. La troisième journée s’est clôturée par une conférence sur les mécanismes de soutien au cinéma et les investissements cinématographiques en Algérie.

Une table ronde intitulée « L’Algérie, terre de talents » a été animée lundi par plusieurs acteurs comme Lydia Larini, Khaled Ben Aïssa et Dali Bensalah ainsi que le producteur Yassine Bouaziz et l’assistant réalisateur Fouad Trifi. Chaque intervenant a partagé son expérience selon sa spécialité, en mettant en avant le soutien et l’accompagnement offerts par l’Algérie. Un débat ouvert a ensuite eu lieu, permettant au public, notamment aux producteurs étrangers et à la presse nationale et internationale, de poser des questions concernant les sujets liés au soutien public de l’État et à l’accompagnement du secteur de la culture pour les jeunes dans la réalisation de leurs projets.

Solidarité avec la Palestine

Le pavillon algérien a également accueilli Maud Amson, organisatrice du Marché du Film du Festival de Cannes, pour une rencontre exceptionnelle dédiée à discuter des participations algériennes aux prochaines éditions de Cannes, sachant que l’édition 2025 coïncide avec le cinquantenaire de l’obtention par l’Algérie de la Palme d’Or pour le film « Chronique des années de braise » de Mohammed Lakhdar-Hamina. En outre, des producteurs ont organisé des rencontres pour présenter des films algériens en cours de production, afin d’obtenir des offres de financement et de distribution. Un film de Hassan Gherrar (réalisateur d’origine algérienne, figure majeure du cinéma mondial et parrain de plusieurs films nominés au Festival de Cannes) a été projeté, avec Khaled Ben Aïssa en tête d’affiche.

Le film « Larbi Ben M’hidi », produit par le Centre algérien pour le développement du cinéma avec le soutien du ministère de la Culture et des Arts, du ministère des Moudjahidines et Ayants droit, et de la société de production cinématographique « Films de la source », a été projeté au Palais du Cinéma (G), en présence de le Consul d’Algérie à Nice, de producteurs, d’artistes et de visiteurs du Festival de Cannes.

Une conférence a également été animée mardi par le réalisateur Malek Bensmaïl, l’écrivaine Zouleikha Tahar et la scénariste Khaouthar Adhimi, intitulée « L’Algérie, terre d’écriture et de créativité ». Ils ont abordé la question cruciale du passage du texte de l’auteur au scénariste jusqu’à sa réalisation en film, en partageant leurs expériences et celles d’autres auteurs, suivies d’un débat approfondi avec le public. Une soirée a également été organisée au cours de laquelle, une conférence a été animée par des experts palestiniens qui ont évoqué le rôle du cinéma dans la défense des causes justes, avec des exemples de films palestiniens et de coproductions, ainsi que la présence de nombreux acteurs palestiniens dans des productions internationales. Ils ont également salué le soutien constant de l’Algérie aux causes justes, et le rôle de la culture comme force douce. Une minute de silence à la mémoire des victimes de Ghaza a été observée pour l’occasion.

R.C.

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