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Vers la création d’un fonds d’investissement dédié à l’énergie

Les entreprises du secteur de l’énergie et des mines travaillent à la création d’un fonds d’investissement spécialisé dans l’énergie, lequel devrait contribuer au financement des startups innovantes du secteur.

L’innovation dans le secteur de l’énergie et des Mines a été d’une journée d’étude organisée hier par le ministère de l’Énergie et des Mines, avec la participation du département de de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises. Ce fut l’occasion de mettre en avant les opportunités que le secteur de l’énergie et des mines présente pour le développement des start-ups, mais aussi le rôle que ces dernières et les solutions innovantes qu’elles peuvent offrir, peuvent jouer dans l’optimisation et la modernisation des process dans le secteur. C’est dans ce contexte, et dans l’objectif de promouvoir le développement de solution innovantes pour le secteur, un fonds d’investissement spécialisé dans l’énergie devrait être créé pour soutenir les start-ups versées dans le domaine. Un mécanisme qui viendra ainsi s’ajouter au mécanismes et incubateurs mis en place par les entreprises énergétiques -Sonatrach et Sonelgaz en tête- pour favoriser l’innovation dans le secteur de l’énergie. En effet, le directeur général du Fonds algérien des startups Okba Hachani a indiqué hier en marge de cette journée d’étude que l’institution qu’il dirige compte lancer cette année un fonds d’investissement avec l’apport financier des sociétés du secteur de l’énergie et des mines, destiné à accompagner les startups dans la concrétisation de leurs projets relatifs au domaine énergétique. Actuellement en phase de projet, et pour lequel des discussions viennent d’être lancées entre l’ASF et des compagnies énergétiques nationales pour d’éventuelles contributions financières, ce nouvel outil de financement, une fois opérationnel, interviendra « dans le cadre d’une approche de cofinancement », a-t-il indiqué à l’APS. A travers ce Fonds, l’ASF aura à « gérer les fonds pour les investisseurs qui vont l’intégrer tout en investissant avec eux » dans des projets lancés par des startups algériennes opérant dans des projets ou des solutions relevant du secteur de l’énergie et des mines, a expliqué le directeur du Fonds. Présentant l’idée de ce projet baptisé « Future of Energy Fund » lors de cette journée d’étude, le DG de l’ASF a affirmé qu’il s’agit de « diversifier les sources de financement via ce véhicule d’investissement spécialisé, pour des levées des fonds pour les entreprises et startups du secteur de l’énergie et des mines, en tirant profit de l’expertise des entreprises pétrolières et gazières ».

Notons que lors de cette journée d’étude, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a mis en avant, la contribution des entreprises du secteur au développement de l’innovation et des startups versées dans le domaine. Il a ainsi, cité l’incubateur dédié aux start-up, créé par le groupe Sonatrach avec le concours de l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (ANVREDET), au niveau de l’Université Kasdi-Merbah de Ouargla, en vue de promouvoir la recherche et les travaux d’innovation et d’aider à leur concrétisation, à travers l’accompagnement des porteurs de projets innovants dans la création de leurs sociétés. Arkab a aussi évoqué l’ incubateur mis en place par le groupe Sonelgaz, en partenariat avec l’Ecole nationale supérieure d’intelligence artificielle (ENSIA), et qui se veut « un pôle d’innovation et d’entrepreneuriat innovant, qui s’emploiera à créer et développer un écosystème favorisant la diffusion de la culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat ». Le ministre a aussi profité de son intervention pour mettre en avant les opportunités offertes par le secteur concernant le développement des startups. Il a souligné que les possibilités d’investissement qu’offre le secteur de l’énergie en Algérie étaient « très prometteuses » et concernaient « plusieurs domaines, dont le renouvellement des réserves d’hydrocarbures et de ressources minières du pays, le renforcement des capacités de production et la valorisation de ces matières premières, l’exploitation optimale des ressources énergétiques et le développement d’initiatives durables et respectueuses de l’environnement, notamment dans les énergies renouvelables et les nouvelles techniques ». Les start-up peuvent saisir ces opportunités pour développer des solutions innovantes et compétitives à même de contribuer à la rationalisation de la consommation d’énergie, à l’analyse des données et à la proposition de services de conseil en efficacité énergétique, a estimé le ministre. Et d’insister sur « la nécessité d’améliorer la performance du secteur de l’énergie et des mines, compte tenu de la place stratégique qu’il occupe dans l’économie nationale ». Cela, a-t-il dit, « ne saurait se faire sans la contribution des start-up, l’utilisation des technologies modernes et le développement de l’innovation ». Il a aussi mis l’accent sur l’importance d’introduire des solutions innovantes et la numérisation via les start-up dans le cadre de la concrétisation de plusieurs projets dans le secteur, notamment en matière de renforcement de l’infrastructure de production, de transport et de distribution de l’électricité et du gaz, et particulièrement ceux visant à relier le nord au grand sud et à raccorder les foyers et les différents opérateurs (investisseurs ou agriculteurs).

Sabrina Aziouez

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