Malgré la décision de la CIJ : L’entité sioniste continue de bombarder Ghaza
Les forces d’occupation israéliennes ont poursuivi hier son pilonnage de la Bande de Ghaza, y compris à Rafah, malgré l’ordonnance de la Cour internationale de justice d’arrêt des hostilités à Rafah. Des attaques en totale violation du droit international et des arrêts de la justice internationale. Dans la bande de Ghaza, des frappes aériennes et des tirs d’artillerie ont visé de nouveau le nord et le centre du territoire, ainsi que Rafah. En 24 heures, au moins 81 morts supplémentaires ont été recensés dans le territoire palestinien.
Selon l’agence de presse palestinienne Wafa,des ambulanciers et des citoyens ont récupéré les corps de 6 martyrs après qu’un missile de l’armée d’occupation sioniste a visé une maison dans la région de Khirbet Al-Adas, à l’est de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza. L’artillerie de l’occupation a également ciblé le camp de Yabna, au centre de Rafah, ajoute la même source, relevant que les blessés ont été transférés à l’hôpital spécialisé du Koweït, à l’ouest de la ville. Par ailleurs, un avion militaire de l’entité sioniste a bombardé un appartement résidentiel à Burj al-Iman, au centre de la bande de Ghaza, tandis qu’un autre missile de l’aviation sioniste a ciblé le camp de Nuseirat. Des bombardements d’artillerie et des tirs de chars de l’occupant sioniste ont, en outre, visé les zones du marché Al-Halal et le quartier de Qishta, au sud de la ville de Rafah. Au nord de la bande de Ghaza, d’intenses tirs d’artillerie ont ciblé plusieurs zones, alors que des bombardements aériens ont visé une maison dans la ville de Beit Lahia. Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 35.984 martyrs et 80.643 blessés, depuis le 7 octobre dernier, ont indiqué hier les autorités palestiniennes de la Santé. Elles ont également indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvent encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l’occupation empêchent les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours.
La situation humanitaire se dégrade aussi chaque jour dans la bande de Ghaza.
Le point de passage de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, qui permettait l’acheminement de l’aide humanitaire, a été fermé après l’invasion sioniste de Rafah. « Nous souffrons (…) de la faim, de la soif et d’un manque cruel d’aide », raconte à l’AFP Moaz Abou Taha depuis cette ville qu’ont fui quelque 800.000 personnes au cours des deux dernières semaines, selon l’ONU. « Plusieurs hôpitaux de Rafah ont également cessé de fonctionner, soit parce qu’ils se trouvent dans des zones de combat, qu’ils manquent de carburant ou qu’ils ont été pris pour cible », poursuit le Palestinien de 29 ans.
Le bureau des médias du gouvernement de Ghaza a mis en garde pour sa part, contre le retour de la « famine » dans l’enclave assiégée. « Le spectre de la famine menace à nouveau la Bande de Ghaza et la crise de la sécurité alimentaire y est exacerbée notamment avec le déplacement de dizaines de milliers de citoyens de la ville de Rafah, en raison de l’invasion menée par l’armée d’occupation », a-t-il ajouté. Et de poursuivre: « Nous confirmons que les efforts de secours de notre peuple sont faibles et qu’ils demeurent en deçà du minimum requis face à la catastrophe humanitaire qui ravage la région ». Le communiqué indique que seuls 100 camions sont entrés par le quai maritime -établi par les États-Unis- depuis le début de ses travaux, il y a une semaine.
Lyes Saïdi