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L’Unrwa menacé de liquidation

L’entité sioniste revient à la charge et cherche à nouveau à liquider l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Après avoir lancé des accusations non-fondées contre l’agence onusienne qui lui ont valu le retrait temporaire de financements occidentaux, l’occupation israélienne multiplie les attaques armées et les bombardements contre les refuges et les structures de l’UNRWA. Elle prévoit aussi de classer l’agence onusienne comme « organisation terroriste » et de lui retirer son immunité diplomatique !

C’est une nouvelle action scandaleuse que l’entité sioniste est en passe de mettre en œuvre. Après avoir accusé l’ONU, la Cour internationale de justice, la Cour pénale internationale et à peu près tous ceux qui affichent leur opposition au génocide en cours à Ghaza d’antisémitisme, voilà que l’occupation israélienne cherche à classer l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine comme « organisation terroriste ». Un texte est actuellement en cours d’examen à la Knesset (parlement de l’entité sioniste) pour qualifier ainsi l’agence onusienne et lui retirer ainsi son immunité diplomatique et fermer ses locaux dans les territoires occupés. C’est une nouvelle tentative de l’occupation de liquider l’UNRWA. Il y a quelques mois, l’entité sioniste a lancé des accusations infondées et sans fournie la moindre preuve contre l’UNRWA pour une pseudo-implication dans l’opération déluge d’Al-Aqsa menée par le mouvement de résistance palestinienne le 7 octobre contre l’occupant. Des accusations qui ont valu à l’agence la suspension des financements de plusieurs pays occidentaux dans le seul objectif de suspendre ses opérations dans un contexte de guerre et de crise humanitaire à Ghaza. Cependant, une enquête indépendance dirigée par l’ancienne ministre française  des Affaires étrangères Catherine Colonna a disculpé l’agence de l’ONU des accusations lancées contre elle.  La nouvelle tentative de l’occupant reflète d’ailleurs son intention de liquider l’UNRWA, dans le seul objectif d’évacuer la question des réfugiés palestiniens et de leur droit au retour. L’UNRWA est également un témoin important des exactions commises par l’occupant sioniste contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée et surtout à Ghaza.

C’est dans ce contexte que plusieurs pays ont averti contre les tentatives israéliennes de liquidation de l’office et le ciblage systématique de ses structures. La Belgique, la Jordanie, le Conseil de coopération du Golfe et le Qatar ont condamné les manœuvres sionistes.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a dénoncé dans un communiqué « cela constitue une extension des graves violations » de l’entité sioniste de la Charte des Nations unies, de la Convention sur les privilèges et immunités de l’ONU, de la Quatrième Convention de Genève et des Conventions onusiennes. L’organisation a rappelé, à cet égard, le mandat conféré à l’UNRWA « et la nécessité de poursuivre son rôle et ses responsabilités qui constituent une priorité politique, humanitaire et de secours et un élément de stabilité dans la région, ainsi qu’un témoin de l’engagement international collectif envers les droits des réfugiés de Palestine ». En outre, elle a appelé la communauté internationale « à soutenir l’agence et assurer sa capacité à poursuivre ses services pour les réfugiés palestiniens, notamment avec la crise catastrophique dans la bande de Ghaza ».

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Jassim Mohammed Al-Budaiwi, a indiqué, dans un communiqué, que les forces d’occupation « sont tenues de faciliter le travail des organisations humanitaires conformément aux résolutions internationales et humanitaires », soulignant en même temps la nécessité pour la communauté internationale de « soutenir le travail et les efforts des organisations humanitaires et de mettre un terme aux pratiques illégales de l’entité sioniste » en Palestine occupée notamment à Ghaza, en proie à une agression génocidaire depuis près de huit mois.  Dans un communiqué, le ministère jordanien des Affaires étrangères « a condamné les tentatives (de l’entité sioniste) de classer l’UNRWA comme organisation terroriste et de cibler ses activités en cherchant à la priver de ses droits ». Le ministère a considéré que « les tentatives (sionistes) continues visant à anéantir l’UNRWA, et à l’assassiner politiquement (…) sont des pratiques illégales, et représentent une violation du droit international ».

Pour sa part, le ministère qatari des Affaires étrangères a condamnéles manœuvres sionistes. La diplomatie qatarie a appelé la communauté internationale à s’opposer « fermement » aux projets de l’entité sioniste « visant à liquider l’agence onusienne et à priver des millions de Palestiniens de la bande de Ghaza, de Cisjordanie, de Jordanie, de Syrie et du Liban de ses services nécessaires ».

Les refuges de l’UNRWA se sont vidés

L’occupation s’attèle aussi a ciblé les refuges de l’UNRWA. L’agence onusienne a déclaré hier dans un communiqué qu’« en raison des opérations des forces israéliennes, des milliers de familles ont été forcées de fuir », ajoutant : « Tous les 36 abris de l’UNRWA à Rafah sont maintenant vides ». « On estime à 1,7 million le nombre de personnes déplacées à Khan Younes et dans les zones intermédiaires de Ghaza », a déclaré l’agence, expliquant que la marge de manœuvre humanitaire continue de se rétrécir. Samedi, le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré que plus d’un million de personnes – la plupart déplacées à plusieurs reprises – ont été forcées de fuir Rafah à la recherche d’un nouvel abri de fortune.

Lyès Saïdi

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