Des experts de l’ONU appellent à reconnaître l’Etat de Palestine
Une vingtaine d’experts indépendants rattachés au Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont estimé hier à Genève que la reconnaissance de l’Etat de Palestine une « pré-condition pour une paix durable » dans la région. » Ces experts ont ainsi appelé à la reconnaissance de l’Etat de Palestine, exhortant les Etats qui ne l’ont pas encore fait, à suivre l’exemple de l’Espagne, l’Irlande et la Norvège qui ont franchi le pas dernièrement. Cette reconnaissance est « une importante considération des droits des Palestiniens », affirment ces experts, qui sont rattachés au Conseil des droits de l’homme, mais ne s’expriment pas au nom de l’ONU. Une solution politique ne doit pas être considérée comme abandonnée », estiment également les experts, relevant que « celle à deux Etats reste internationalement approuvée ». Ils ont appelé, en outre, les gouvernements à « utiliser toutes leurs ressources politiques pour aboutir à un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza », soutenant qu’ « aucune offensive militaire supplémentaire à Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, ne doit avoir lieu ». L’Irlande, la Norvège et l’Espagne ont reconnu la semaine dernière officiellement l’État de Palestine. Désormais 145 pays sur les 193 membres de l’ONU reconnaissent officiellement l’État de Palestine. D’autres pays européens comme la Belgique, Malte et Slovénie entendent l’exemple. Le 10 mai dernier, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, à une écrasante majorité, une résolution soutenant la demande de la Palestine à un statut de membre à part entière de l’Organisation (ONU) lors d’une session extraordinaire d’urgence sur la situation à Ghaza, en proie, à une agression génocidaire de l’entité sioniste. Récemment, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a, quant à elle, attribué aux Palestiniens des droits élargis comme observateurs. Par ailleurs, les experts onusiens qui ont salué la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d’arrêt contre le premier ministre de l’entité sioniste, Benyamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, ont demandé aux gouvernements de ne pas « menacer » ou « attaquer » cette juridiction ou la Cour internationale de justice (CIJ). Celle-ci avait notamment ordonné à l’entité sioniste de mettre un terme à l’invasion de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, et d’autoriser un accès humanitaire sans entraves au territoire palestinien.
R.N.