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Soudan: La malnutrition chez les enfants a atteint des niveaux alarmants

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré récemment qu’environ 3,5 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë, dont plus de 710.000 souffrent de malnutrition aiguë sévère.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a annoncé que le taux de malnutrition chez les enfants a atteint des chiffres alarmants. Depuis le 15 avril 2023, la crise humanitaire s’aggrave au Soudan du fait des combats armés qui font rage dans le pays opposant l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide (FSR). Face à cette situation, le PAM a mis en garde contre la nécessité de prendre des mesures immédiates « pour empêcher une mortalité généralisée et l’effondrement complet des moyens de subsistance, et pour éviter une crise alimentaire catastrophique au Soudan ». Selon les Nations unies, le conflit qui dure depuis plus d’un an a entraîné le déplacement de près de 9 millions de personnes, dont plus d’un million ont fui hors du pays, et des milliers ont été tuées, tandis que des millions d’autres souffrent de faim, de malnutrition sur fond d’un manque de services de base. Dans ce contexte, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré récemment qu’environ 3,5 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë, dont plus de 710.000 souffrent de malnutrition aiguë sévère.  Notons que l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé de son côté lundi la cessation de toutes ses activités à l’hôpital El Fasher, dans la région du Darfour, au nord-ouest du Soudan, suite à l’attaque qui l’a mis hors service. Le chef du service des urgences de Médecins sans frontières, Michel Lacharette, l’a annoncé dans un communiqué publié par l’ONG sur son compte sur les réseaux sociaux. Commentant l’assaut contre l’hôpital, Lacharette a déclaré qu' »il ne s’agit pas d’un incident isolé. Le personnel et les patients ont été soumis à des attaques contre l’établissement pendant des semaines de toutes parts, mais les tirs à l’intérieur du bâtiment de l’hôpital sont considérés comme un dépassement des limites ». Dimanche, des affrontements entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) ont provoqué la mise hors service du principal hôpital de la ville d’Al Fasher, capitale de l’Etat du Darfour-Nord (ouest).

L’OMS a pour sa part indiqué, dans un message publié sur son compte sur la plateforme « X », que « le principal hôpital d’Al-Fasher étant hors service suite à l’attaque, les deux autres hôpitaux ont été surchargés au-delà de leur capacité, restreignant encore davantage l’accès aux services de santé ». L’agence des Nations Unies a exprimé sa « consternation face à la récente attaque contre l’hôpital Al-Fasher Sud, car il s’agit du seul établissement médical doté d’une capacité chirurgicale dans la ville ». Dimanche, des affrontements entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) ont provoqué la mise hors service du principal hôpital de la ville d’Al-Fasher, capitale de l’Etat du Darfour-Nord (ouest). Malgré les alertes internationales concernant des combats dans la ville, qui est le centre des opérations humanitaires de tous les Etats du Darfour, Al-Fasher est le théâtre de combats depuis le 10 mai. Depuis la mi-avril 2023, l’armée soudanaise et les FSR mènent une guerre qui a fait environ 15 000 morts et quelque 10 millions de déplacés et de réfugiés. Les appels de l’ONU et de la communauté internationale se sont multipliés pour épargner au Soudan une catastrophe humanitaire qui pourrait pousser des millions de personnes à la famine et à la mort, en raison des pénuries alimentaires dues aux combats qui se sont étendus à 12 des 18 Etats du pays.

R.I.

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