Un rapport de l’ONU accable l’entité sioniste
Une commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a établi un rapport accablant concernant les atteintes aux droits de l’homme dans les territoires occupés et dans la Bande de Ghaza. Le rapport souligne que l’entité sioniste est est responsable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité d’extermination, de meurtre, de persécution fondée sur le genre à l’encontre d’hommes et de garçons palestiniens, de transfert forcé, d’actes de torture et de traitements inhumains et cruels.
Un rapport de la Commission d’enquête sur les atteintes aux droits humains dans les territoires palestiniens occupés, créée en mai 2021 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a indiqué hier que » les crimes contre l’humanité d’extermination, de meurtre, de persécution fondée sur le genre à l’encontre d’hommes et de garçons palestiniens, de transfert forcé, d’actes de torture et de traitements inhumains et cruels ont été commis » par l’entité sioniste. Les enquêteurs indépendants onusiens ont expliqué que « le nombre considérable de victimes civiles à Ghaza et la destruction massive de biens et d’infrastructures civils sont le résultat d’une stratégie visant à causer le maximum de dégâts ». Le rapport a souligné que « l’incitation directe et publique au génocide est un crime de droit international dès lors qu’elle est perpétrée, même par des personnes n’ayant pas d’autorité directe sur la conduite des hostilités. L’incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence est une violation grave du droit international des droits de l’homme et peut constituer un crime international ». A ce sujet, la Commission d’enquête a fait état de crimes de guerre, notamment « la famine comme méthode de guerre, le meurtre ou l’homicide volontaire, le fait de diriger intentionnellement des attaques contre des civils et des biens de caractère civil, le transfert forcé, la violence sexuelle, la torture et les traitements inhumains ou cruels, la détention arbitraire et l’atteinte à la dignité de la personne. Le rapport qui s’appuie sur des entretiens avec des victimes, réalisés à distance et au cours d’une mission, ainsi qu’à la base des documents, dont des rapports médico-légaux et des images satellite – a fait état, de « formes spécifiques de violence sexuelle et sexiste », notant que ces pratiques ont été utilisées dans le but « d’humilier une communauté dans son ensemble et d’accentuer la subordination d’un peuple occupé ».
Ce rapport vient accentuer la pression sur l’entité sioniste qui s’obstine à poursuivre ses exactions en Palestine occupée et notamment à Ghaza. Il intervient alors que le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé le 21 mai dernier avoir demandé l’émission de mandats d’arrêts internationaux à l’encontre du premier ministre de l’entité sioniste, Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant. Il intervient aussi quelques mois la Cour internationale de Justice, la plus haute instance juridique de l’ONU ait rendu un arrêt au mois de janvier reconnaissant l’existence d’un risque génocidaire à Ghaza et qui a exigé de l’occupant d’empêcher tout acte de génocide et de faciliter l’accès de l’aide humanitaire. La CIJ a plus récemment exigé de l’entité sioniste de cesser les hostilités à Rafah.
Les massacres se poursuivent à Ghaza
Des arrêts que l’occupation a décidé d’ignorer en poursuivant son agression génocidaire contre la Bande de Ghaza. Ainsi, les forces d’occupation ont complètement bouclé hier le camp de Shaboura au centre de la ville de Rafah dans le sud de l’enclave. Par ailleurs, au
moins cinq Palestiniens ont été tués et 8 autres blessés dans un bombardement de l’occupant ayant visé un rassemblement de civils dans la ville d’al-Mughraqa, au centre de l’enclave. Des témoins oculaires ont rapporté « qu’un drone a visé un groupe de citoyens dans l’une des rues de la ville d’Al-Mughraqa », ajoutant que « des secouristes et des citoyens ont transporté les victimes et les blessés à l’hôpital al-Awda ». Les autorités palestiniennes de la Santé ont indiqué hier que le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, en cours depuis le 7 octobre dernier, s’est élevé à 37.202 martyrs et 84.932 blessés. L’armée d’occupation a commis trois massacres au cours de ces dernières 24 heures faisant 38 martyrs et 100 blessés, ont précisé les autorités palestiniennes de la Santé. La situation humanitaire s’aggrave aussi de jour en jour dans l’enclave. Dans ce contexte, Martin Griffiths, secrétaire général adjoint des Nations unies aux Affaires humanitaires, a averti hier que « la moitié de la population de la bande de Ghaza risque de faire face à la mort et à la famine d’ici la mi-juillet ». De son côté, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué dans un communiqué que près de 3.000 enfants palestiniens souffrant de malnutrition risquent de mourir faute de recevoir les soins nécessaires. L’Organisation onusienne a expliqué que « la violence et le déplacement forcé affectent l’accès des familles désespérées aux installations et services de soins de santé ». « Des images horribles de Ghaza montrent des enfants mourant devant leurs familles en raison des pénuries persistantes des vivres et de la destruction des services de santé », a déclaré la Directrice régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Adele Khodr, citée dans le communiqué. « Les avertissements de l’Organisation concernant l’augmentation des décès d’enfants dus à la malnutrition, la déshydratation et les maladies auraient dû conduire à une action immédiate pour sauver la vie des enfants. Cependant, cette dévastation continue », a-t-elle déploré.
Lyes Saïdi