À la UneActualité

Le rapport accablant du Conseil des droits de l’Homme

L’enquête initiée par le Conseil des droits de l’ONU a démontré que l’entité sioniste a commis de graves crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Ghaza, de même qu’elle a tué et mutilé » des dizaines de milliers d’enfants.

La Présidente de la Commission d’enquête sur les territoires palestiniens occupés, initiée par le Conseil des droits de l’ONU, Navi Pillay, a indiqué hier lors d’une réunion sur le rapport de la commission onusienne en marge de la 56e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies dans la ville suisse de Genève que l’entité sioniste avait « tué et mutilé » des dizaines de milliers d’enfants dans la bande de Ghaza. Pillay a ajouté: « Il est également possible que des milliers d’enfants se trouvent sous les décombres à la suite des raids menés par l’armée (de l’occupation) sur Ghaza ». Elle a noté que l’agression sioniste « a gravement affecté les infrastructures nécessaires au bien-être des enfants, notamment les hôpitaux, les écoles et les services de base » dans l’enclave palestinienne assiégée.

« En ce qui concerne les opérations militaires et les attaques d’Israël à Gaza à partir du 7 octobre, nous concluons que les autorités israéliennes sont responsables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme », a déclaré Pillay.

Ces crimes comprennent « l’extermination, le fait de diriger intentionnellement des attaques contre des civils et des biens à caractère civil, le meurtre ou l’homicide volontaire, l’utilisation de la famine comme arme de guerre, le transfert forcé, la persécution sexiste visant les hommes et les garçons palestiniens, la violence sexuelle et sexiste assimilable à la torture, et les traitements cruels ou inhumains ».

Dans un rapport présenté au Conseil des droits de l’homme, la présidente de la commission d’enquête des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés a déclaré que le monde était confronté au plus grand risque d’impunité pour les violations du droit international, à moins que les auteurs ne soient tenus de rendre des comptes et que justice ne soit rendue à toutes les victimes. « L’attaque du 7 octobre en Israël et l’opération militaire israélienne qui s’en est suivie à Ghaza, ne sont pas venues de nulle part. Elles ont été précédées par des décennies de violence et de représailles, de spoliation, d’occupation illégale et de déni du droit des Palestiniens à l’autodétermination », a déclaré Pillay. La Présidente de la Commission d’enquête sur les territoires palestiniens occupés a indiqué que son rapport serait présenté à l’Assemblée générale des Nations unies en octobre.

La commission dirigée par Pillay a constaté que le nombre considérable de victimes civiles à Ghaza et la destruction généralisée de biens et d’infrastructures civils, étaient le résultat inévitable d’une stratégie intentionnelle visant à causer un maximum de dégâts. « Israël a également transféré de force la quasi-totalité de la population dans de petits espaces qui ne sont ni sécurisés ni habitables », a déclaré Pillay. « L’utilisation délibérée d’armes lourdes à grande capacité de destruction dans des zones densément peuplées constitue une attaque intentionnelle et directe contre la population civile », a-t-elle conclu.

De son côté, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a indiqué dans un rapport publié mardi que les attaques sionistes contre les zones résidentielles de la bande de Ghaza depuis le 7 octobre ont généré 39 millions de tonnes de débris. Cette quantité de débris, explique le PNUE, équivaut à 107 kilogrammes de décombres par mètre carré. Le programme a indiqué qu’il avait préparé le rapport à distance en utilisant les informations obtenues lors des activités de l’ONU sur le terrain, en raison de la situation sécuritaire et des restrictions d’accès dans la zone. Il a noté que « les travaux sur le terrain seront menés lorsque les conditions de sécurité le permettront ». Le PNUE a souligné que les impacts environnementaux de l’agression contre Ghaza « ont atteint des niveaux sans précédent. Les Palestiniens du territoire sont confrontés aux dangers de la pollution du sol, de l’eau et de l’air, qui ont tous causé des dommages irréversibles aux écosystèmes naturels ». Le rapport appelle à un cessez-le-feu immédiat afin de protéger les vies et réduire l’impact sur l’environnement. Il a souligné que « presque tous les systèmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène ont été détruits à Ghaza », et averti que « les eaux usées se mélangent à l’eau de mer, au sol, à l’eau potable et même à la nourriture. Les sols et les sources d’eau sont pollués et il existe des risques importants de fuites de métaux lourds en raison des dommages causés aux panneaux solaires ».  Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 37.396 martyrs et 85.523 blessés. Selon la les autorités sanitaires palestiniennes, l’armée d’occupation sioniste a commis 3 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 24 martyrs et 71 blessés.

Lyes Saidi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *