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Présidentielle du 7 septembre: Les partis pressent Tebboune à se présenter

Plusieurs formations politiques appellent le Président Tebboune à briguer une seconde fois la charge suprême en se portant candidat à la présidentielle du 7 septembre.

Après El Bina de Bengrina, c’est autour du FLN suivi du RND, d’El Moustakbel et de Sawt Echaab d’« inviter» le Chef de l’État à rempiler pour une seconde mandature.

En ce début de l’été la vie partisane reprend des couleurs après une longue hibernation de la classe politique. Les chaudes journées estivales sont ainsi rythmées par un activisme subit en cette veille d’élection présidentielle anticipée. Conservateurs, nationalistes et même les islamistes s’alignent derrière le président de la République qui n’a toujours pas annoncé son intention d’aller vers le peuple pour lui demander sa voix qui le portera au sommet de l’État pour un deuxième mandat comme le lui permet la Constitution de 2020. Un silence qui a fini par languir certains partis les poussant à demander à Abdelmadjid Tebboune de se porter candidat aux prochaines joutes électorales. Il faut savoir que l’ordonnance n° 21-01 du 10 mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral accorde un délai de quarante jours après la convocation du corps électoral, soit jusqu’au 18 juillet à minuit, au candidat pour déposer son dossier (Art. 251).

Cependant et si les uns justifient cette requête par le vœu de voir l’actuel locataire du palais d’El Mouradia rempiler pour une seconde mandature et parachever ainsi son œuvre de construction de l’édifice Nouvelle Algérie, pour d’autres prônant l’argument de voir « (…) les réformes structurelles engagées par l’Algérie durant son mandat présidentiel actuel puissent atteindre leurs objectifs et que leurs fruits puisse être cueillis avec la matérialisation du décollage économique, dont les contours commencent à se dessiner dans divers domaines ».

Arguments avancés hier par El-Moustakbal et le RND. Le parti dirigé par Fateh Boutbig a appelé hier à l’issue de son Conseil national, a appelé le président de la République à se porter candidat, expliquant que sa position  » « vise à assurer la poursuite du programme de réformes ambitieux porté par le président de la République ». Mustapha Yahi SG du RND a estimé hier lors de son intervention devant les cadres de son parti que l’homme de la prochaine étape « doit garantir la continuité des réformes jusqu’à la réalisation de leurs objectifs et préserver et consolider les acquis sociaux réalisés par l’Algérie ces dernières années » et réaffirme « le soutien du RND à l’effort national consenti par les institutions de l’État et à l’orientation du président de la République visant à construire une économie nationale génératrice de richesse et affranchie de la dépendance aux hydrocarbures ».

 C’est surtout une façon de se repositionner sur l’échiquier politique national. Si cela se comprend pour les gens du FLN et du RND qui ont vu leurs positions ébréchées à la suite du Hirak de 2019 et la chute de Bouteflika, cela ne semble pas le cas pour les islamistes qui ont tenté de s’accaparer la personne du président en le présentant comme leur candidat. Cette « appropriation » a d’ailleurs fait jaser du fait de la paradoxale appartenance d’Abdelmadjid Tebboune à la famille conservatrice. Cependant et si tous ont voulu donner des signes d’accointance avec la vision et le projet du président de la République et de ses 54 engagements, il est clair qu’il manque un travail commun entre ces formations pour prendre à bras le corps cette résolution de la Nouvelle Algérie si chère au Président Tebboune. La plupart des formations « coalisées » se focalisant sur l’éventuelle « présidentiabilité » du président sortant en donnant l’impression de se rassembler autour de celui-ci.

La présidentielle anticipée du 7 septembre prochain risque d’être marquée par une large participation du spectre politique, de nombreuses formations politiques, notamment au sein de l’opposition, ayant annoncé des candidats. Selon le dernier bilan présenté par le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, quatorze prétendants à la candidature à la magistrature suprême du pays ont retirer près d’un million de formulaires de souscription des signatures.

Hocine Fadheli

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