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Conflit au Soudan: 260 morts et 1.630 blessés à El Fasher

L’OrNG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé, hier, que 260 personnes ont été tuées et plus de 1.630 blessées dans la ville d’El Fasher, dans l’Etat du Nord Darfour, à l’ouest du Soudan, depuis le début des combats il y a environ 6 semaines.

MSF a déclaré dans un communiqué sur la plateforme « X » : « Neuf jours se sont écoulés depuis que le Conseil de sécurité a appelé à la fin des combats à El Fasher, au Soudan, mais les combats continuent ». Le 13 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution appelant à la fin des hostilités et du siège d’El Fasher, théâtre d’affrontements depuis le 10 mai. Médecins sans frontières a mis en garde contre « la poursuite des attaques contre les hôpitaux et l’incapacité de toute assistance extérieure d’atteindre la ville en raison de la gravité des violences ». Et d’ajouter : « Plus de 260 personnes ont été tuées et plus de 1.630 autres blessées depuis le début des combats il y a six semaines, dont des femmes et des enfants ». L’organisation a cité les propos de Michel Lacharité, chef des opérations d’urgence de l’organisation : « A El Fasher, nous assistons à une série d’attaques et de contre-attaques qui n’excluent pas les hôpitaux, sans que les parties belligérantes n’assument leurs responsabilités de protection des civils ». Samedi, Médecins sans frontières a annoncé dans un communiqué que « dans la nuit du vendredi 21 juin, un bombardement des Forces de soutien rapide a visé l’unité de maternité de l’organisation soutient à El Fasher, entraînant la mort d’une pharmacienne alors qu’elle faisait son travail. Cela a causé des dommages au bâtiment », alors qu’il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part des Forces de soutien rapide sur les accusations de l’organisation internationale. nL’attaque aurait fait des morts et des blessés, notamment le meurtre d’Amna Ahmed Bakhit, une pharmacienne qui était de nuit à ce moment-là, selon le communiqué.

Dans ce contexte, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a qualifié, hier, l’attaque contre la seule unité de maternité et de néonatologie à l’hôpital saoudien de la ville d’El-Fasher de « choquante et horrible ». Dans un post sur la plateforme « X », Ghebreyesus a déclaré : « Il y a deux jours, nous avons assisté à une nouvelle attaque choquante et horrible contre un hôpital au Soudan, qui est l’unité de maternité de l’hôpital saoudien, la seule à fournir des soins de santé aux mères et aux enfants au Soudan ». Le responsable onusien a exprimé ses sincères condoléances à ceux qui ont perdu leurs proches lors de la récente attaque contre l’hôpital saoudien. Il a souligné la nécessité de « protéger à tout moment les mères et les enfants et de leur permettre un accès sûr aux soins de santé ». Il a noté que « malgré l’attaque, l’hôpital continue de fonctionner grâce au dévouement de ses employés, qui continuent de prodiguer des soins vitaux dans des conditions difficiles ». « Les travailleurs de la santé doivent pouvoir travailler en toute sécurité », a-t-il ajouté. Ghebreyesus a également renouvelé l’appel à un « cessez-le-feu immédiat au Soudan ». Depuis la mi-avril 2023, l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) mènent une guerre qui a fait environ 15.000 morts et environ 8,5 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations Unies. Les appels de l’ONU et de la communauté internationale se sont multipliés pour épargner au Soudan une catastrophe humanitaire qui pourrait pousser des millions de personnes à la famine et à la mort en raison de pénuries alimentaires dues aux combats qui se sont étendus à 12 des 18 Etats du pays.

R.I.

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