Le président Tebboune salue les résultats en matière de production de blé dur: « L’autosuffisance est proche » !
L’objectif fixé par le président de la République en ce qui concerne la production céréalière et qui ambitionnait d’atteindre l’autosuffisance à l’horizon 2025 est pratiquement atteint. Présidant la réunion périodique du Conseil des ministres, Abdelmadjid Tebboune a souligné hier que grâce aux efforts déployés dans cet objectif, la production nationale en blé dur couvre désormais 80% des besoins nationaux en la matière.
La consolidation de la sécurité alimentaire est une priorité, maintes fois soulignées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Un objectif qui implique selon les orientations du Chef de l’État, d’atteindre l’autosuffisance en ce qui concerne la production de plusieurs agricoles de base, notamment les céréales. C’est dans ce sens qu’un programme de développement des cultures stratégiques, notamment en milieu saharien a été mis en place dans la finalité de développer des filières agroindustrielles complètement intégrées, ainsi que de la culture d’oléagineux, de betterave sucrière, de légumes secs et surtout de céréales a été mis en place. D’ailleurs, lors des assises nationales de l’agriculture tenues au mois de février 2023, le Président Abdelmadjid Tebboune avait fixé les objectifs en la matière, soit d’atteindre une production de 9 millions de tonnes de blé et parvenir à garantir l’autosuffisance en la matière à l’horizon 2025. Un objectif qui est désormais à portée, du moins pour ce qui est du blé dur. Hier, à l’occasion de la réunion périodique du Conseil des ministres laquelle s’est penchée entre autres sur la campagne moisson-battage pour cette année, le président de la République s’est félicité des résultats atteints cette année par la filière céréales, soulignant que les objectifs fixés en matière d’autosuffisance sont tous proches. À l’issue de l’exposé du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le Président Tebboune a souligné que « l’autosuffisance totale est proche », au moment où la production de blé dur couvre désormais 80% des besoins nationaux. Il a souligné l’importance des résultats réalisés en matière de production de blé dur, particulièrement consommé en Algérie et lié à des traditions culinaires, en sus du fait que c’est un produit convoité et plus rare sur le marché mondial comparé au blé tendre. Il faut dire que le communiqué des services de la présidence de la République qui a sanctionné la réunion a souligné que l’exposé du ministre de l’Agriculture a fait part d’une hausse importante de la production de blé cette année qui permet une économie de 1,2 milliard de dollars sur la facture à l’import. Dans ce sens, le président de la République a insisté sur la nécessité de poursuivre l’effort de développement de la culture de céréales. Il a ainsi ordonné de viser un objectif stratégique d’extension des surfaces cultivées dans le Grand Sud à 500 000 hectares, en tenant compte des investissements des partenaires qatari et italien ainsi que des investissements nationaux (120 000 hectares). Rappelons dans ce contexte qu’un partenariat algéro qatari a permis de lancer un projet de ferme laitière intégré Baladna avec les qataris à Adrar sur 117.000 hectares pour la production de lait, de fourrages mais aussi de céréales. Aussi, un projet algéro-italien de production de céréales et de semences sur 36.000 hectares devrait bientôt être lancé à Timimoun. Le Président a aussi instruit le ministre de l’Agriculture d’impliquer les agriculteurs dans la sensibilisation pour améliorer le rendement à l’hectare, qui ne doit pas être inférieur à 55 quintaux dans le sud, compte tenu des énormes potentialités de ces régions, notamment en eau et en électricité.
Le président de la République a également ordonné le développement de la production de mais grain et exigé l’interdiction de récolter ce produit à un stade de maturité incomplète.
Pour rappel, un récent rapport du département américain de l’agriculture a indiqué que la production de blé devrait augmenter en Algérie d’au moins 11% d’ici la fin de la campagne 2024/2025. Il place ainsi l’Algérie au rang de plus gros producteur de blé du Maghreb ainsi second plus gros producteur en Afrique devançant ainsi le Maroc. Il faut dire que l’Algérie a fait du développement des cultures stratégiques et notamment de la céréaliculture axe stratégique de consolidation de sa souveraineté alimentaire. Un plan multidimensionnel a été mis en place dans ce sens alors que plusieurs départements ministériels ont été associés à la démarche, notamment ceux de l’énergie, de l’hydraulique et des transports qui ont associés au ministère de l’agriculture pour développer l’agriculture saharienne, notamment pour faciliter le raccordement des exploitations aux réseaux d’énergie, la livraison d’engrais et des semis, l’octroi des autorisations pour la réalisation de forages, ainsi le transport des récoltes. Le ministère de l’Agriculture a lancé un programme pour la réalisation de silos de stockages d’une capacité globale de 9 millions de tonnes, de même que des efforts importants ont été consentis pour la mécanisation des exploitations. L’Algérie fabrique d’ailleurs localement dans le cadre de partenariats étrangers des moissonneuses-batteuses et des tracteurs. Elle commence aussi à produire localement des pivots d’irrigation. Des mesures importantes ont également été prises pour favoriser l’investissement dans le secteur. Au-delà de l’offre de concessions via l’Office de développement de l’agriculture saharienne, le département de l’Agriculture entend établir une carte des potentialités agricoles dans le Sud, en sus de la création de clusters agricoles et de couloirs verts avec d’importantes incitations pour les investisseurs.
Samir Benisid