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Algérie-UE: Le projet du corridor SoutH2 au cœur de discussions

Le projet du corridor SoutH2 a été au centre d’une rencontre co-organisé lundi par le ministère de l’Energie et des mines et la délégation de l’UE en Algérie, dans le cadre de la mise en œuvre du partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie Algérie-UE. Les deux parties ont évoqué lors de cette rencontre divers aspects de la coopération en matière de transition énergétique et d’hydrogène vert.

La coopération entre l’Algérie et l’Union européenne en matière de transition énergétique et d’hydrogène vert a été au cœur d’une rencontre sur l’économie de l’hydrogène vert co-organisé lundi par le ministère de l’Energie et des mines et la délégation de l’UE en Algérie, dans le cadre de la mise en œuvre du partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie Algérie-UE. Divers aspects de ce partenariat notamment la production et le commerce d’hydrogène renouvelable ont été évoqués à l’occasion, de même que le projet corridor SoutH2, projet qui doit permettre le transport d’hydrogène produit en Algérie, vers le cœur de l’Europe en passant par l’Italie a également été au centre des discussions. Ainsi, un communiqué commun du ministère de l’Énergie et des Mines et de la délégation de l’UE a indiqué que cet atelier a permis de faire le point sur certains projets en cours en particulier ceux qui sont partagés par les deux parties algérienne et européenne. Il s’agit notamment du projet du corridor SoutH2 qui représente « une excellente opportunité de relier les deux rives, facilitant le développement massif de l’hydrogène vert et assurant ses débouchés vers le marché européen », a noté la même source en assurant que « les aspects techniques, comme l’utilisation des infrastructures actuelles, ainsi que les défis à relever pour concrétiser cet ambitieux projet, ont été abordés ».  Il est utile de rappeler dans ce contexte que le projet « SoutH2 Corridor » constitue une « vraie dorsale de transport de l’hydrogène de l’Algérie vers l’Allemagne, via la Tunisie, l’Italie et l’Autriche, visant à fournir un hydrogène renouvelable en utilisant les gazoducs existants. L’objectif visé est celui de transporter près de 4 millions de tonnes d’hydrogène vert par an à travers des gazoducs reconvertis pour le transport d’hydrogène. Le ministre de l’Énergie et des Mines a indiqué au mois d’octobre dernier lors des 5es Jounées algéro-allemandes de l’énergie que assuré que les études concernant ce projet sont en train d’être menées avec les entreprises concernées par cet important projet, notamment les sociétés SNAM (Italie), Gasconnect-Austria (Autriche), Trans Austria Gasleitung GmbH (Autriche) et Bayernets GmbH (Allemagne). 

Sur un autre volet et selon le communiqué du ministère et la délégation de l’UE, l’atelier organisé lundi dernier a offert également « l’opportunité d’analyser les cadres règlementaires algériens et européens régissant la production et le commerce d’hydrogène renouvelable, et de passer en revue les approches à la certification de l’origine renouvelable de l’électricité utilisée dans la production de l’hydrogène », selon le communiqué, ajoutant que l’Algérie et l’UE, avec ses Etats membres, développent déjà d’importants projets pour la production, l’utilisation et le transport d’hydrogène renouvelable. La rencontre, qui a vu la participation d’une centaine de représentants d’institutions algériennes et européennes, des missions diplomatiques européennes en Algérie, des organisations internationales, des opérateurs économiques, ainsi que des chercheurs et experts, a aussi été une occasion d’un échange « sur les stratégies algériennes et européennes pour le développement de la filière de l’hydrogène vert, ainsi que sur les nouvelles opportunités offertes dans ce domaine en termes d’investissements, de création d’emplois et de nouveaux marchés, pour décarboner les industries et les transports lourds et maritimes ».  Le communiqué souligne que la réflexion sur le développement d’une économie de l’hydrogène vert se poursuivra dans les réunions d’experts qui se réunissent régulièrement dans le cadre de ce partenariat et sera accompagnée par un nouveau programme d’assistance technique, a-t-on fait savoir, relevant que « l’Algérie dispose de nombreux atouts lui permettant d’ouvrir d’autres voies d’exportation de l’hydrogène et de ses dérivés, devenant ainsi « un hub de l’hydrogène renouvelable et propre dans le bassin méditerranéen ». La coopération bilatérale entre l’Algérie et l’UE dans le domaine de l’énergie et des mines s’inscrit dans le cadre du Mémorandum d’entente portant sur un partenariat stratégique, signé en 2013 et l’Arrangement administratif adopté en 2015 à Alger pour ses modalités de mise en œuvre, a-t-on également rappelé dans le document, en mentionnant que cette coopération reposait sur un « cadre permanent de dialogue et de concertation, notamment par des échanges réguliers entre deux groupes d’experts : « Gaz naturel » et « Electricité, Energies renouvelables et Efficacité énergétique ». Depuis 2021, l’hydrogène vert est devenu « une priorité » dans le cadre du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’UE, selon ce communiqué commun. « La régularité de ce dialogue témoigne de la volonté des deux parties de renforcer leur coopération sur des sujets d’intérêt commun, notamment les hydrocarbures, les énergies nouvelles et renouvelables, l’hydrogène vert, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le développement des interconnexions électriques entre les deux rives », a-t-on encore souligné de même source.

Chokri Hafed

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