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L’industrie du gaz devra investir 8 200 milliards USD d’ici à 2050

L’industrie du gaz naturel devra investir 8 200 milliards USD d’ici à 2050 dans les activités en amont à l’échelle mondiale pour répondre à la demande croissante, a indiqué une étude du Forum des pays exportateurs de gaz publiée hier.

Une étude du Forum des pays exportateurs de gaz a fait le constat d’une hausse record des investissements dans le secteur du gaz naturel en 2022. Elle avertit cependant contre l’impact de la volatilité des marchés pétroliers et gaziers sur les rendements, ainsi que sur la pression exercée en ce concerne les engagements ESG sur l’augmentation des coûts des projets gaziers et sur les préférences des investisseurs qui s’orientent sur des cycles d’investissements plus courts type gaz de schiste sur la sécurité énergétique à long terme. Le GECF indique que les dépenses en amont dans le secteur du pétrole et du gaz ont explosé en 2022, enregistrant la plus forte croissance annuelle de l’histoire et poursuivant leur trajectoire ascendante pour atteindre près de 520 milliards de dollars, un niveau jamais vu depuis 2014. L’étude du GECF souligne ainsi qu’à l’horizon 2050, l’industrie du gaz naturel devra face à un double défi. Elle doit en premier lieu augmenter les investissements à 8 200 milliards USD dans les activités en amont à l’échelle mondiale pour répondre à la demande croissante et compenser l’épuisement naturel des champs existants. En même temps, ces investissements doivent se faire dans un environnement de risques et d’incertitudes accrus, y compris l’évolution des politiques et réglementations environnementales, ainsi que des prévisions divergentes de demande de gaz naturel à long terme. Des facteurs qui augmenteront le coût du capital pour l’industrie pétrolière et gazière.

Le GECF prévient d’ailleurs que si le secteur peut encore éviter un sous-investissement problématique, des obstacles significatifs pour atteindre un investissement adéquat demeurent. Le forum souligne d’ailleurs qu’un investissement insuffisant dans le secteur en amont, dans un contexte marqué par une hausse de la demande gazière, entraînera une volatilité accrue du marché et des prix plus élevés, menaçant la sécurité énergétique. Dans ce contexte, le document rappelle les principales prévisions du GECF en matière de production et de demande contenues dans la 8e édition du GECF Global Gas Outlook qui estime que la production mondiale de gaz devra atteindre 5.300 milliards de m3 d’ici 2050 pour répondre à la demande. Réaliser cette croissance substantielle de l’offre de gaz naturel nécessitera des investissements soutenus dans tous les segments de la chaîne d’approvisionnement en gaz naturel. Le secteur du gaz naturel devrait nécessiter des investissements réels de 9 000 milliards USD tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Le total des investissements mondiaux en amont nécessaires est estimé à 8 200 milliards USD réels. Le GECF souligne que la majeure partie des investissements gaziers devrait être allouée aux actifs conventionnels, représentant 5 300 milliards USD réels, tandis que les investissements non conventionnels devraient représenter 2 800 milliards USD réels, soit 34 % du total des investissements mondiaux en amont du gaz. Le Forums souligne enfin que « les gouvernements et les organismes de réglementation doivent mettre en œuvre un cadre politique favorable qui encourage activement les investissements dans les projets de gaz naturel ».

Sabrina Aziouez

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