À la UneActualité

Génocide à Ghaza: L’Espagne se joint à la plainte de l’Afrique du Sud

La cohorte d’États qui intentent une action contre l’entité sioniste pour génocide à Ghaza devant la Cour internationale de justice grossit. Vendredi, l’Espagne a soumis une déclaration d’intervention à la CIJ dans l’affaire intentée par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste concernant l’application de la convention sur la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Ghaza. « Cette intervention est motivée par notre responsabilité en tant qu’État partie à la convention sur le génocide et par notre ferme engagement envers le droit international », a déclaré le ministère espagnol des Affaires étrangères. L’action de Madrid l’aligne sur d’autres pays comme la Colombie, le Mexique et la Palestine, et plusieurs autres pays comme l’Irlande, la Belgique et le Chili qui devraient les rejoindre dans l’affaire devant la CIJ. La diplomatie espagnole a aussi déclaré : « Nous exhortons la CIJ à répondre à l’obligation de prévenir le génocide et à garantir le respect des mesures de précaution contraignantes de la Cour ». Cette annonce intervient au moment où l’occupation israélienne, qui ignore les arrêts de la Cour demandant un arrêt de l’agression contre Rafah au sud de l’enclave et un accès sûr de l’aide humanitaire aux populations, ainsi que la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, poursuit le massacre de la population et impose un siège inhumain et criminel qui aggrave la famine dans la bande de Ghaza. Ainsi, plusieurs dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés depuis l’aube hier, dans des bombardements de l’occupant sioniste à travers la bande de Ghaza, alors que l’agression sioniste contre l’enclave palestinienne est entrée dans son 267e jour, indique l’agence Wafa. Des Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres blessés, ajoute Wafa, lors de tirs de l’artillerie de l’armée d’occupation sioniste contre des tentes et des serres de déplacés dans la région de Muwasi, au nord-ouest de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza. Les corps de cinq martyrs ont été retirés par des équipes de secouristes après que les soldats sionistes et leurs blindés se soient retirés de la région de Shakush à l’ouest de Rafah, précise l’agence palestinienne, avant de souligner que les blindés de l’armée sioniste ont également tiré sur les maisons de Palestiniens à l’est de Khan Younes. Au milieu de la bande de Ghaza par ailleurs, un Palestinien est tombé en martyr et des dizaines d’autres ont été blessées lors de raids aériens de l’aviation sioniste contre une maison dans le camp de Maghazi et ciblé le nord et l’ouest du camp de Nuseirat, coïncidant avec des tirs d’artillerie. L’aviation sioniste a également lancé deux raids sur les quartiers de Tall al-Hawa et de Sheikh Ajlin au sud-ouest de la ville de Ghaza, tandis que les drones et l’armée sioniste ont ciblé les maisons de Palestiniens près de la mosquée Al-Sha’a, dans le quartier d’Al-Ziyouya, entraînant des blessures, parallèlement à de violents bombardements d’artillerie, explique Wafa. Dans la nuit de vendredi à samedi, rappelle t-on, deux enfants sont tombés en martyrs et cinq Palestiniens ont été blessés à Ghaza lors d’un bombardement de l’aviation de l’entité sioniste qui a visé une maison dans la région de Yarmouk. Depuis le début, le 7 octobre dernier, de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, qui a pris la forme d’un génocide dénoncé d’ailleurs par les plus hauts responsables onusiens, 124.000 Palestiniens sont tombés en martyrs ou blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10.000 disparus, une destruction massive des maisons et des infrastructures et une famine généralisée dans l’enclave. La situation humanitaire s’aggrave au moment où 96% de la population de Ghaza est soumise à un niveau de malnutrition aiguë et que le système de santé a été mis à genou par l’occupant. Dans ce contexte, la rapporteuse des Nations unies sur le droit à la santé, Tlaleng Mofokeng, a déclaré que « nombre personnes ont été littéralement anéanties dans la bande de Ghaza et qu’aucun autre terme ne doit en aucun cas être utilisé, sauf celui de génocide, pour décrire ce qui se passe ». Dans un entretien à l’agence de presse turque Anadolu, la responsable onusienne a souligné que « l’incapacité des hôpitaux de Ghaza à recevoir des fournitures médicales et des médicaments essentiels, ainsi que la mort et le harcèlement des travailleurs de la santé lors de l’exercice de leurs fonctions, rendent les attaques contre le droit à la santé encore plus évidentes », a-t-elle précisé. Mofokeng a en ce sens expliqué qu’elle « ne pouvait pas prédire combien de temps il faudrait pour reconstruire les infrastructures de santé dans la bande de Ghaza », réaffirmant « l’importance de présenter des arguments prouvant le génocide en cours à Ghaza, puis de tenir pour responsables les personnes concernées pour des crimes bien déterminés devant la Cour internationale de justice ».

Lyes Saïdi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *