Culture

14e festival national du théâtre comique de Médéa: 7 pièces en course pour la grappe d’or

Le rideau s’est levé dimanche sur le 14e festival du théâtre comique de Médéa avec la participation de sept troupes représentant plusieurs villes d’Algérie. L’inauguration du festival qui s’étalera du 30 juin au 4 juillet, a été donnée à la maison de la culture Hassan-El Hassani de Médéa, en présence de comédiens, artistes, écrivains, ainsi qu’une foule nombreuse venue assister à cet évènement culturel. Cette fois, l’édition est déclinée sous le slogan « la comédie, résistance ». Cette édition est un « hommage appuyé au sacrifice de comédiens qui ont consacré leur vie pour le 4è art, qu’ils considéraient comme un moyen de lutte et de résistance contre l’occupation étrangère du pays », a déclaré le commissaire du festival, Said Benzerga, lors de la cérémonie d’ouverture. Sept pièces théâtrales sont en compétition pour décrocher la « Grappe d’Or », en l’occurrence « El-Wassit » (l’intermédiaire ) de la troupe Ibn Sina (Oran), « El-Leila El-Beidha » (Nuit Blanche) de la troupe Timecherit (Tizi-Ouzou), « El-Khotba » de l’association El-Bernes Ed-Dhahabi (Oran), « El-Hafila » de l’association Carlo (Setif), « El-Bahara » de l’association Ittifak El-Kouloub de Msila, « El-Djebana » de la troupe Moubdioune Bila Houddoud (Annaba) et « Ras El-Aam » du théâtre régional de Batna. En lever de rideau de cette édition, dédiée au défunt dramaturge et comédien Mohamed Farah (1919-2010), le public a été gratifié par la pièce « El-Wassit » réalisée et mise en scène par Missoum Medjahri qui raconte l’attitude des habitants d’un village suite à la mort d’un enfant, écrasé par l’éléphant du sultan et le rôle de l’intermédiaire, en la personne de « Djeha » pour le règlement de ce qui va devenir une affaire d’opinion publique. En sus des pièces en compétition, les organisateurs ont programmé des spectacles hors concours au niveau des communes d’Ouled Hellal, Djouab et Tablat, ainsi que des ateliers d’initiation au théâtre de rue et le jeu de marionnettes. Des communications sur les thèmes « le théâtre algérien et les mouvements de libération », « la résistance dans le théâtre de Mahieddine Bachtarzi » ou encore « le comique et la dérision comme forme de résistance » sont également présentées à l’occasion de ce festival. On regrette l’absence de troupes de la wilaya de Médéa dans le cadre du concours puisque, seul le chef-lieu de wilaya compte plus de cinq troupes actives. Pour rappel, Mohamed Farrah dit Errazi pour lequel est dédié ce festival est né à Ksar El Boukhari a été parmi nos plus grands dramaturges. Il est l’auteur de plusieurs pièces de théâtre. Il est également comédien et metteur en scène. Il a écrit, adapté et monté plusieurs pièces à succés. Le défunt a activé au sein du PPA dès 1939. Il a occupé le poste de directeur de l’Opéra d’Alger en 1949 après le départ de Mahieddine Bachtarzi. Il a été membre de l’ALN/OCFLN dès 1954 et membre du MALG. Après l’indépendance, il a occupé plusieurs postes dont celui de chef de cabinet du ministre de la Jeunesse et des Sports et directeur de la Foire internationale d’Alger. Dans le domaine du théâtre, il a réussi autant en Algérie, au Maroc qu’en France. Le festival du théâtre comique de Médéa est le plus prestigieux dans le genre en Algérie. Il est temps de mettre les moyens pour le transformer en festival international. Il faut rappeler que Médéa regorge de grands artistes notamment dans le domaine de la musique et du théâtre. L’ouverture d’un théâtre de verdure baptisé au nom du grand compositeur, musicien et parolier Mahboub Bati a coïncidé avec l’inauguration de ce festival.

R.C

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