Le SG du GECF rappelle que le gaz sera la principale énergie d’avenir: « Les appels à arrêter les investissements menacent la stabilité du marché »
Le Secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz, Mohamed Hamel, a estimé hier, dans une allocution à la Conférence sur le pétrole et le gaz du Nigeria, que « les appels à arrêter les investissements dans le gaz naturel menacent la stabilité du marché et la sécurité de l’approvisionnement futur ». Le SG du GECF a ainsi, indirectement, critiqué les appels de l’Agence internationale de l’Énergie à un arrêt des investissements dans les énergies fossiles y compris dans le gaz, sous couvert de l’arguent climatique. Il a ainsi indiqué que » les appels à arrêter les investissements dans le gaz naturel menacent la stabilité du marché et la sécurité de l’approvisionnement futur », tout en soulignant que la demande mondiale de gaz naturel devrait augmenter de 34 % d’ici 2050. Et d’ajouter que la part dans le mix énergétique mondial devrait passer de 23 % aujourd’hui à 26 % d’ici 2050. Il a dans ce sens indiqué que les investissements cumulés nécessaires pour les secteurs en amont et intermédiaires afin de répondre à cette demande devraient dépasser 9 000 milliards de dollars. Le SG du GECF a d’ailleurs rappelé les grands axes de la Déclaration d’Alger adoptée par le 7e Sommet du GECF laquelle « a souligné la nécessité urgente d’investissements en temps opportun et de flux financiers sans heurts pour assurer la sécurité énergétique et maintenir la stabilité du marché ». » Le Sommet a également mis en avant le rôle crucial de la technologie pour améliorer la sécurité, l’accessibilité et la durabilité du gaz naturel ». Mohamed Hamel a également souligné que la position appelant à un arrêt des investissements dans l’amont hydrocarbures et notamment dans le gaz « est particulièrement injuste pour les pays africains, qui ne portent aucune responsabilité historique dans le changement climatique et ne contribuent qu’à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ces nations ne devraient pas être pénalisées pour utiliser leurs ressources naturelles afin de sortir leurs populations de la pauvreté ». Dans ce contexte, Hamel a rappelé que selon les dernières projections du Global Gas Outlook du GECF, la demande énergétique primaire en Afrique devrait plus que doubler d’ici 2050. « Pour répondre à cette demande croissante, toutes les sources d’énergie et technologies devront contribuer, avec des politiques et stratégies énergétiques adaptées aux circonstances, capacités et priorités uniques de chaque pays », a-t-il ajouté. Il a, à ce propos, mis en avant les caractéristiques du gaz naturel lesquels en font une énergie idoine pour la transition énergétique et en accord avec les objectifs climatiques. « Disponible, flexible et polyvalent, le gaz naturel—le plus propre des hydrocarbures—joue un rôle crucial en assurant la sécurité énergétique et en réduisant la pollution intérieure et la déforestation », a indiqué le SG du GECF, lequel met également en avant l’importance du gaz pour la sécurité alimentaire en tant que matière première clé dans la production d’engrais. Enfin le SG du forum a mis en avant l’engagement du GECF « à jouer un rôle actif en amont et pendant la COP29 », à assurer « la coordination entre les pays membres » et à plaider » en faveur du gaz naturel en tant que ressource essentielle pour le développement durable et pour des transitions énergétiques équitables, ordonnées et justes qui ne laissent personne de côté ».
Samira Ghrib