Suite aux protestations à l’université d’Annaba: Report de la nomination de la commission des œuvres sociales
Suite à un mouvement de contestation lancé par des syndicalistes à cause de dysfonctionnements à l’origine des lenteurs administratives et d’infractions constatées à l’université Badji Mokhtar de Annaba (UBMA), la nomination de la commission des œuvres sociales a été reportée.
Des contestataires de l’université de Annaba interpellent le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour dépêcher une commission d’enquête afin de mettre à nu les dysfonctionnements à l’origine des lenteurs administratives et les infractions constatées. Le siège de la direction des Services Universitaires de Sidi Amar à Annaba, a été assiégé hier, par un mouvement de contestation organisé par la Fédération locale du Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique (S.N.A.P.A.P). Ont pris part à cette action des dizaines de travailleurs du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en colère. Le mouvement est motivé par le retard et l’indifférence de l’administration quant à l’application des procédures convenues pour la nomination des membres de la commission des œuvres sociales. Les contestataires ont exprimé leur colère face à ce qu’ils ont qualifié de négligence délibérée de la part de la direction. Ils ont pointé du doigt le directeur des services universitaires de Sidi Amar, le tenant pour responsable des retards accumulés et des abus observés dans la gestion administrative. Un porte-parole du S.N.A.P.A.P interrogé, a fait savoir que les contestataires ne demandent rien d’autre que le respect des accords signés et la mise en place rapide de la commission des services sociaux. ‘’Nous avons entamé toutes les procédures légales depuis le 29 mai dernier. Ça fait donc un mois. Ce retard est inacceptable et nuit gravement au bon fonctionnement de nos services’’, a-t-il dit. Les travailleurs protestataires ont également sollicité l’intervention de la tutelle et de l’office national des services universitaires. Ils ont exigé une commission d’enquête pour mettre à nu les dysfonctionnements à l’origine de ses lenteurs administratives et les infractions constatées. À noter que, cette action s’inscrit dans une série d’actions entreprises par le S.N.A.P.A.P pour dénoncer les dysfonctionnements au sein des services publics et défendre les droits des travailleurs. Les contestataires espèrent que cette nouvelle mobilisation attirera l’attention des autorités compétentes et conduira à des mesures concrètes pour remédier à la situation. Par ailleurs, afin d’entendre l’autre son de cloche, nous avons tenté de joindre un quelconque responsable de l’UBMA, en vain. En outre, dans l’après-midi d’hier, aucune réaction n’avait été enregistrée. Pour sa part, le directeur des services universitaires de Sidi Amar n’a pas encore répondu aux accusations portées à son encontre, et aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités. La situation reste aussi en suspens, avec une tension visible au sein des employés de l’administration.
Sofia Chahine
