Niger: Les Américains achèvent le retrait de la base de Niamey
Le départ des soldats américains de la base de Niamey, au Niger, s’est terminé dimanche, ont annoncé les Etats-Unis et le Niger.
Le départ des soldats américains de la base de Niamey au Niger est terminé et sera suivi d’ici le 15 septembre par celui des forces basées à Agadez (nord), ont annoncé les deux pays dimanche soir. « Le ministère de la Défense nationale de la République du Niger et le département de la Défense des Etats-Unis d’Amérique annoncent que le retrait des forces et des équipements américains de la base aérienne 101 de Niamey est désormais achevé », ont-ils indiqué, dans un communiqué commun.
« Grâce à une coopération et une communication efficaces entre les forces armées nigériennes et américaines cette opération s’est achevée avant la date prévue et sans aucune complication », précisent-ils. Au total, 766 militaires américains ont quitté le Niger à ce jour. Les forces américaines au Niger étaient estimées à 950 éléments au total. Par ailleurs, six aéronefs – deux hélicoptères Raptor et quatre drones – ainsi que 1 593 tonnes de matériel ont également décollé du pays du Sahel depuis mai. « Les forces américaines vont désormais se concentrer sur le retrait de la base aérienne 201, située à Agadez. Les responsables nigériens et américains sont résolus à assurer un retrait sûr, ordonné et responsable d’ici au septembre », ont encore détaillé les deux pays dans leur communiqué. Rappelons dans ce contexte que les États-Unis disposent d’une importante base de drones à Agadez.
Pour rappel, Washington a donné son accord en avril pour retirer du Niger leurs 1.000 soldats présents dans ce pays du Sahel à la demande de Niamey. Les autorités nigériennes ont dénoncé en mars dernier l’accord de coopération militaire signé en 2012 avec les États-Unis, estimant que celui-ci avait été « imposé unilatéralement » par Washington et que la présence américaine était désormais « illégale ». Ce retrait intervient après celui des soldats forcés expulsés quelques mois auparavant par les nouvelles autorités nigériennes. Par ailleurs, le ministre allemand de la Défense a indiqué dimanche que son armée va cesser d’exploiter sa base de transport aérien d’ici au 31 août 2024. Rappelons enfin que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont entériné leur alliance au sein d’une « Confédération des États du Sahel » lors de leur premier sommet samedi à Niamey. Les chefs d’État des trois pays, des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État, « ont décidé de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les États membres », indiquent-ils dans le communiqué final du sommet. « À cet effet ils ont adopté le traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger dénommée Confédération des États du Sahel (AES) », est-il précisé dans le texte. Les trois pays de l’AES avaient annoncé en janvier leur départ de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest.
R.I.
Une dizaine de terroristes « neutralisés » par l’armée dans l’ouest du pays
Au total, une dizaine de terroristes, ayant été impliqués dans l’attaque du détachement de l’armée à Tassia la semaine dernière, ont été « neutralisés » vendredi dernier par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Niger, dans les secteurs de Bankilaré et de Dargol, département de Téra, dans la région de Tillabéry (ouest), a annoncé l’armée dimanche dans son bulletin d’information. Par ailleurs, 22 autres terroristes ont été arrêtés à Méhana et aux abords des villages de Tomaré, de Dargol et de Kokorou, dans le département de Téra. Un camion transportant un important ravitaillement à destination des foyers terroristes, a été intercepté à Tchawa, dans la même zone. Selon l’armée, c’était suite à des renseignements reçus d’une source locale signalant leur présence au marché hebdomadaire de Dargol, que ces terroristes impliqués dans l’accrochage de Tassia et les exactions contre les populations de Hamou, de Kakassobon, de Gourmatchindi et de Bolgadjé, ont été débusqués par une mission envoyée en vue de vérifier cette information. Les secteurs de Bankilaré et de Dargol sont situés au niveau de la région des « trois frontières » (Niger-Mali-Burkina Faso), un nouveau foyer d’insécurité dans l’extrême sud-ouest du pays, entretenu ces dernières années par des groupes terroristes.