Une nouvelle attaque sioniste fait 71 morts: Nettoyage ethnique à Ghaza
Les attaques se multiplient contre les civils à Ghaza et révèlent l’ampleur effroyable des massacres perpétrés par les forces d’occupation israéliennes, s’apparentant à un véritable nettoyage ethnique de la population palestinienne.
Le bilan des victimes ne cesse de s’alourdir, atteignant des proportions catastrophiques. Selon les autorités palestiniennes de santé, on dénombre désormais 38 443 morts et 88 481 blessés depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023. Ces chiffres témoignent de l’intensité et de la brutalité des attaques menées contre la population civile, même si le comptage des morts, en raison des bombardements et de l’impossibilité es secours de parvenir à certaines zones, s’avère très complexe, sachant que plus de 10.000 victimes restent coincées sous les décombres. La dernière frappe en date, visant le camp de déplacés d’al-Mawasi près de Khan Younès, a fait à elle seule au moins 71 morts et 289 blessés. Ce camp, pourtant désigné comme « zone humanitaire » par l’entité sioniste, a été la cible d’un bombardement d’une violence inouïe. Les témoignages recueillis sur place font état d’un « vrai désastre », avec des corps éparpillés dans les rues et sous les décombres. Les victimes de la frappe d’al-Mawasi ont été transférées vers plusieurs hôpitaux. Le directeur de l’hôpital koweïtien de Rafah (sud) a dénoncé un « vrai désastre » et indiqué que la plupart des blessures étaient graves. « Qu’avons-nous fait? Nous étions simplement assis près de la plage », criait une Palestinienne près d’un corps gisant dans une rue de ce camp. Dans la ville de Ghaza (nord), un correspondant de l’AFP a fait état de tirs d’artillerie dans le secteur sud-est, et le quartier central d’al-Rimal, ainsi que de tirs de drones à Tal al-Hawa (sud-ouest). Plus d’une centaine de corps ont été découverts jeudi et vendredi dans des secteurs de Ghaza-ville d’où s’étaient retirées les troupes de l’occupant, selon la Défense civile. Dans la nuit, des morts et blessés ont également été transportés à l’hôpital de Deir el-Balah (centre), après des frappes sur le camp de réfugiés de la localité et celui proche de Nousseirat. Un Palestinien, Mohamed Ali al-Rai, et ses trois filles, âgées de cinq à neuf ans, ont été tués dans une frappe israélienne sur leur maison à Deir el-Balah, a indiqué le Croissant-Rouge palestinien.
La nature des cibles choisies par l’armée israélienne – camps de réfugiés, hôpitaux, écoles – ainsi que le nombre disproportionné de femmes et d’enfants parmi les victimes, indiquent clairement une volonté délibérée de cibler la population civile palestinienne. Cette stratégie s’apparente à un nettoyage ethnique systématique visant à vider Ghaza de ses habitants.
L’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, décrit une situation de « destruction et de désespoir » qui s’étend à toute la bande de Ghaza. Les déplacements forcés se poursuivent, poussant les familles palestiniennes à se réfugier dans des bâtiments endommagés ou sous des tentes de fortune, sans aucun endroit sûr où s’abriter.
La présidence palestinienne a qualifié ces attaques de « guerre génocidaire », soulignant le mépris total de l’entité sioniste pour les lois internationales et humanitaires. Les autorités palestiniennes dénoncent également l’obstruction délibérée des secours, les forces d’occupation israéliennes empêchant les ambulances et les équipes de protection civile d’atteindre les victimes. Face à cette situation catastrophique, les appels à un cessez-le-feu immédiat se multiplient. Cependant, l’entité sioniste poursuit son agression génocidaire pour le 10e mois, ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et les injonctions de la Cour internationale de Justice. L’ampleur et la nature systématique des massacres, le ciblage délibéré des civils et des infrastructures vitales, ainsi que l’obstruction de l’aide humanitaire, constituent des preuves accablantes d’une volonté de nettoyage ethnique à Ghaza.
Lyes Saidi
La CIJ rendra un avis sur l’occupation sioniste des territoires palestiniens vendredi La Cour internationale de Justice a annoncé hier dans un communiqué qu’elle rendra, le 19 juillet, son avis sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques (de l’entité sioniste) dans le territoire palestinien occupé, y compris à El-Qods-Est. « Une audience publique aura lieu à 15 heures au Palais de la Paix à La Haye, siège de la Cour, au cours de laquelle le président de la Cour donnera lecture de l’avis consultatif », indique la source. En février dernier, un nombre record de 52 pays ont présenté des arguments devant la Cour internationale de Justice (CIJ) sur les ramifications juridiques des actions de l’entité sioniste dans les territoires palestiniens, après que l’Assemblée générale des Nations Unies ait demandé à la CIJ en 2022 un avis.