L’Algérie renforce sa lutte contre le cancer
Le ministère de la Santé a dévoilé hier une refonte complète de sa stratégie de lutte contre le cancer. Dès septembre 2024, 25 nouveaux protocoles thérapeutiques consensuels en oncologie entreront en vigueur, marquant un tournant dans la prise en charge des patients atteints de cancer à travers le pays. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a salué cet « effort considérable qui doit toucher tous les établissements hospitaliers et médicaux », soulignant que le « traitement consensuel permettra d’économiser du temps et de l’argent ». Cette avancée significative s’inscrit dans le cadre des engagements du président Abdelmadjid Tebboune visant à améliorer le système de santé du pays. « Ces protocoles permettront d’économiser du temps et de l’argent tout en uniformisant les traitements à l’échelle nationale », a déclaré le ministre Saihi lors de son allocution. Tous les patients algériens atteints de cancer bénéficieront désormais du même schéma thérapeutique, quel que soit leur lieu de résidence. Chaque hôpital mettra en place une cellule composée du médecin traitant, de l’administration et du pharmacien pour assurer une prise en charge optimale. Les protocoles seront largement diffusés via les sites du ministère, des sociétés scientifiques, une application mobile et en version papier.
Le Pr. Adda Bounedjar, président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, a souligné l’ampleur du travail accompli soulignant que « ces 25 protocoles sont le fruit de 18 mois de collaboration intense entre les chefs de service d’oncologie du pays, contre seulement six protocoles auparavant. » Le Pr. Bounedjar a également assuré que la plupart des traitements nécessaires sont actuellement disponibles en pharmacie. Pour faciliter l’accès à l’information, les protocoles seront largement diffusés via les sites web officiels, une application mobile dédiée, ainsi qu’en version papier. L’oncologie ouvre aussi la voie, et d’autres spécialités médicales devraient suivre avec leurs propres protocoles consensuels. Cette initiative témoigne de la volonté des pouvoirs publics de moderniser son approche de la lutte contre le cancer. En standardisant les traitements et en optimisant les ressources, l’Algérie espère améliorer significativement la prise en charge des patients atteints de cancer et, à terme, réduire la mortalité liée à cette maladie.
Chokri Hafed
