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Ressources hydriques: Un accord pour garantir une gestion durable des station d’épuration

Dans un contexte où le traitement des eaux usées s’impose aux côtés du dessalement d’eau de mer, commel’un des choix stratégiques cruciaux pour la sécurité hydrique de l’Algérie, le Commissariat aux Energies Renouvelables et à l’Efficacité Energétique (CEREFE) et l’Office National de l’Assainissement (ONA) ont franchi une étape décisive. Mercredi à Alger, ils ont signé une convention cadre de coopération visant à optimiser la consommation énergétique dans le traitement des eaux. Cette signature marque un tournant dans l’approche énergétique du secteur hydraulique algérien. Elle ouvre la voie à l’intégration massive des énergies renouvelables dans les systèmes d’assainissement et de dessalement, renforçant ainsi la durabilité de ces processus essentiels à la sécurité hydrique du pays.

« La signature de cette convention et l’accompagnement du CEREFE ouvrent de larges perspectives de développement pour le secteur de l’Hydraulique, dans la mise en œuvre de sa stratégie d’optimisation et de transition énergétique », souligne le Commissariat aux énergies renouvelables dans un communiqué. Les deux institutions, précise la même source, ont convenu de travailler en étroite collaboration pour l’optimisation de la consommation de l’énergie dans le processus de traitement de l’eau usée et ce, par « l’intégration des solutions basées sur les énergies renouvelables dans le fonctionnement des systèmes hydrauliques d’assainissement ».

L’accord prévoit des études approfondies sur l’utilisation de sources d’énergie alternatives, notamment la valorisation des boues d’épuration comme combustible et la production de biométhane. A ce titre, les deux parties travailleront ensemble pour réaliser des études sur la méthanisation des boues d’épuration, y compris les volets règlementaire (stockage, transport, distribution, risque, sécurité) et commercial (mécanisme de rachat), ainsi que les différents usages du biométhane (transport, chauffage, production d’électricité), explique le communiqué. Les deux institutions ont convenu également de mener conjointement des études sur l’empreinte carbone de l’activité de gestion des eaux usées en établissant des bilans carbone dans les structures y afférentes. Enfin, il est prévu aussi, dans le cadre de l’exécution de cette convention, d’organiser conjointement des formations, séminaires, journées d’études et workshops sur les thèmes de développement durable, management de l’énergie, énergies renouvelables et efficacité énergétique, conclut la même source.Ces innovations pourraient révolutionner l’approvisionnement énergétique des usines de traitement, réduisant leur dépendance aux combustibles fossiles. Cela pourrait permettre d’augmenter la capacité de traitement des eaux usées dans une approche globale d’économie circulaire et de promotion des solutions réduisant l’impact sur l’environnement.

Cette convention souligne l’engagement de l’Algérie à combiner sécurité hydrique et transition énergétique. En investissant dans des technologies propres pour le traitement des eaux usées, le pays se positionne à l’avant-garde de la gestion durable des ressources hydriques dans un contexte de stress hydrique croissant.

La formation et le partage de connaissances prévus dans cet accord contribueront à créer une expertise locale en matière de traitement éco-responsable, renforçant ainsi l’autonomie et la résilience du secteur hydraulique algérien face aux défis futurs.

Chokri Hafed

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