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Présidentielle du 7 septembre: Le compte à rebours lancé

À J-47 d’un scrutin présidentiel qui intervient dans un contexte particulier, la course au Palais d’El-Mouradia entre dans une phase décisive. L’ANIE dispose de 7 jours après la clôture du dépôt des dossiers de candidature pour annoncer la liste des candidatures validées, alors qu’elle commence à mettre en place les préparatifs pour la campagne électorale.

L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a entamé vendredi le traitement des dossiers de candidature à la présidentielle du 7 septembre, marquant le début d’une période décisive dans la course à la magistrature suprême.

« Nous avons sept jours pour examiner minutieusement chaque dossier et valider les candidatures conformes aux exigences légales », a déclaré l’Autorité dans un communiqué. Cette étape cruciale intervient alors que l’heure tourne, à 47 jours du scrutin.

Dès la fermeture du dépôt des candidatures jeudi à minuit, les équipes de l’ANIE se sont mises à pied d’œuvre. C’est un travail colossal l’instance dans la mesure où chaque signature, chaque document doit être vérifié pour garantir l’intégrité du processus. Pas moins de 16 candidats à la candidature ont déposé leurs dossiers jeudi. Il y a d’abord les poids lourds de cette élection, le président sortant Abdelmadjid Tebboune qui brigue un second mandat, le président du Mouvement de la Société pour la paix Abdelaali Hassani Cherif et le Secrétaire national du Front des forces socialistes Youcef Aouchiche. Parmi les postulants il y a aussi Zoubida Assoul, Belkacem Sahli (Groupe stabilité et réforme), Tarek Zeghdoud (parti du Rassemblement algérien-RA), M. Chaabi Salem et M. El Abadi Belabbas, Abdelhakim Hamadi, Raouf Aib, Ahmed Gouraya (Front de la jeunesse démocratique pour la citoyenneté), Bouamrioune Slimane, Saïda Neghza, Kamel Hebbal, Amar Chekar et Hichem Baba Ahmed. L’Autorité indépendante statue sur la validité des candidatures à la Présidence de la République par décision dûment motivée, dans un délai, maximum, de septjours, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature. L’ANIE transmet à la Cour constitutionnelle ses décisions relatives aux candidatures accompagnées des dossiers des candidats dans un délai n’excédant pas les 24 heures, à compter de la date de l’annonce de ses décisions. La décision de l’Autorité indépendante est immédiatement notifiée à l’intéressé. En cas de rejet, il peut introduire un recours auprès de la Cour constitutionnelle dans un délai, maximum, de 48 heures qui suivent l’heure de la notification. La Cour constitutionnelle valide, par décision, la liste définitive des candidats à l’élection du président de la République, y compris les recours, dans un délai, maximum, de 7 jours, à partir de la date de transmission de la dernière décision de l’Autorité indépendante. Le retrait du candidat n’est ni accepté ni pris en compte après la validation des candidatures par la Cour constitutionnelle, sauf en cas d’empêchement grave légalement constaté par la Cour constitutionnelle ou en cas de décès de l’intéressé.

Au-delà, cette deuxième phase du processus ouvre la voix aux préparatifs en prévision de la campagne. Si certains candidats affûtent déjà leurs armes, l’Anie s’affaire à garantir un cadre réglementaire qui  doit garantir la transparence, l’équite et l’intégrité de la campagne et cela commence par les médias. Mohamed Charfi, président de l’ANIE, a insisté sur l’importance d’une couverture médiatique impartiale. « Chaque candidat aura un accès équitable aux médias audiovisuels. Nous ne tolérerons aucun traitement préférentiel », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. Ainsi, un arrêté fixant les modalités de couverture médiatique a déjà été publié, soulignant l’importance d’un traitement équitable des candidats.

Un cadre médiatique strict pour une campagne équitable

Ce cadre inclue ainsi, ne répartition équitable des temps d’antenne, l’interdiction pour les journalistes ayant des affiliations politiques de couvrir la campagne et des règles strictes pour éviter la diffusion de fausses informations. En vertu de cet arrêté, les médias audiovisuels « s’engagent à assurer un accès équitable à tous les candidats à la Présidentielle », à la faveur notamment d’une « expression directe et exclusive, dans le cadre des missions de service public, via les médias audiovisuels publics, de manière équitable et égale en ce qui concerne la plage et les créneaux horaires, et l’ordre des interventions », sachant que « la répartition des plages horaires de l’expression directe aux candidats est assurée par l’ANIE, en coordination avec l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRA) ».  Le même texte, impose, également, aux médias audiovisuels d’assurer, aux candidats ou à leurs représentants, une participation équitable aux émissions programmées. Les médias, sont également, tenus, d’après le même texte, de garantir « une couverture médiatique équitable des activités des candidats durant la campagne électorale ». En outre, les médias concernés s’engagent à couvrir avec, équité et objectivité, la campagne électorale de tous les candidats à l’élection présidentielle, et doivent, de même, garantir le droit de réponse dans les délais impartis conformément aux dispositions de l’article 66 de la loi relative à la presse écrite et électronique, et l’article 38 de la loi relative à l’activité audiovisuelle ». Lors de leur couverture des activités des candidats pendant la campagne électorale, les médias sont appelés à « respecter une série de règles relatives aux principes de crédibilité et d’impartialité en interrogeant les candidats sur leurs éventuelles contradictions et leur demandant des précisions concernant leurs programmes.

Hocine Fadheli

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