Économie

Selon une enquête de l’ONS : L’activité industrielle se stabilise

L’enquête d’opinion réalisée par l’ONS (office national des statistiques) auprès des chefs d’entreprises publiques, fait ressortir l’optimisme des chefs d’entreprises, même si l’activité industrielle a légèrement reculé au premier trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent alors qu’elle est  demeurée stable selon celle du secteur privé.  Selon cette enquête, le niveau d’approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée selon près de 15 % des concernés du secteur public et reste égal selon près de l’ensemble de ceux du privé, ce qui a engendré des ruptures de stocks à près de 23% des concernés du secteur public allant à moins de 10 jours pour la plupart d’entre eux. Plus explicite, les enquêteurs de l’ONS ont relevé que prés de 20 % des chefs d’entreprises du secteur public et près de 10 % de ceux du privé ont connu des pannes d’électricité engendrant des arrêts de travail, toutefois, inférieurs à 6 jours selon la plupart des concernés des deux secteurs. Par ailleurs, ces derniers déclarent être satisfaits de l’approvisionnement en eau durant ce trimestre.  La demande en produits fabriqués a reculé selon les chefs d’entreprises enquêtés du secteur public, par contre, elle est restée stable selon ceux du secteur privé, selon la même source.   Ceci dit la plupart des chefs d’entreprises interrogés déclarent avoir satisfait toutes les commandes reçues et leur subsiste des stocks de produits fabriqués, situation jugée anormale par près de 67% des enquêtés du secteur public et normal par plus de 75% des enquêtés du secteur privé. Plus de 25 % des chefs d’entreprises interrogés du secteur public déclarent avoir rencontré des problèmes de transport durant ce trimestre.  Selon l’opinion des chefs d’entreprises publiques, les effectifs sont restés stables durant ce premier trimestre 2024 et le niveau de qualification du personnel est jugé suffisant selon la majorité des enquêtés. Toutefois, 14 % des concernés du secteur public et plus de 6 % de ceux du secteur privé déclarent avoir trouvé des difficultés à en recruter. La majorité des chefs d’entreprises publiques et de ceux du privé déclarent ne pas pouvoir produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire.

 Concernant l’état de la trésorerie, il demeure normal selon près de 56% des concernés du secteur public ainsi que de la plupart de ceux du privé et reste mauvais selon plus de 31% des premiers. Toutefois, l’allongement des délais de recouvrement des créances, les charges d’exploitation élevées continuent d’influer sur l’état de la trésorerie. Cependant, près de 36 % des chefs d’entreprises publiques et près de 30 % de ceux du secteur privé ont recouru à des crédits bancaires et la plupart n’a pas eu de difficultés à les contracter.

Pour des raisons principalement de la vétusté des équipements, la plupart des chefs d’entreprises publiques enquêtés et près de 6 % de ceux du privé déclarent avoir connu des pannes durant ce trimestre, toutefois, inférieures à 6 jours selon la plupart d’entre eux. Plus de 24 % des concernés du secteur public et plus de 35 % de ceux du secteur privé ont remis en marche leurs équipements après une panne et près de 21 % des premiers et de 28 % des seconds ont procédé à des renouvellements et à des extensions. La plupart des opérateurs économiques du secteur public et de ceux du privé déclarent pouvoir produire davantage en renouvelant les équipements et sans embauche supplémentaire du personnel.

Ceci dit, les résultats de l’enquête de l’ONS confirme, selon les spécialistes, les chiffres divulgués par l’ABEF sur la hausse des crédits bancaires de 8% pour le fionancement de l’économie nationale.  Il y a lieu de rappeler que l’enquête d’opinion auprès des chefs d’entreprises industrielles, initiée par les services de l’ONS, couvre plusieurs domaines non traités par les enquêtes traditionnelles (la demande et la distribution la main-d’œuvre, la trésorerie et l’équipement). Elle ne les décrit pas de façon quantitative mais les appréhende à travers un recueil d’opinion des chefs d’entreprises. Les tendances sont présentées par des courbes traduisant des soldes d’opinions ou des proportions. 

Hakim Aomar

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