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Université : Nouvelles écoles et double cursus pour la prochaine rentrée

Les lauréats au baccalauréat session 2024 vont entamer mardi le processus d’inscription aux universités de leur choix, en prévision d’une année universitaire 2024-2025, qui marquera une véritable révolution numérique dans le secteur. Abdeldjebbar Daoudi, conseiller du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a dévoilé hier, lors d’une intervention à la matinale de la Radio algérienne un arsenal de mesures innovantes visant à moderniser le système universitaire du pays. Des changements auxquels les nouveaux étudiants seront familiarisés dès la phase des préinscriptions qui seront ouvertes mardi, avec pour mot d’ordre numérisation et nouvelle approche d’orientation des étudiants avec l’aide des outils de l’intelligence artificielle.

Ainsi, le premier changement majeur concerne la dématérialisation complète du processus d’inscription. « Les inscriptions seront entièrement numériques à toutes les étapes », affirme M. Daoudi. Un nouveau portail électronique, composé de trois plateformes distinctes, guidera les futurs étudiants dans leurs choix d’orientation. La plateforme « Tawjihkoum », désormais disponible en arabe, français et anglais, offrira une expérience interactive aux bacheliers. Une application d’intelligence artificielle analysera les taux de réussite des cinq dernières années pour aider les étudiants à choisir leur spécialité. Enfin, « Formation de parcours » permettra d’explorer les débouchés professionnels de chaque filière.

Nouvelles formations stratégiques

L’ouverture de l’École nationale supérieure de cybersécurité à Sidi Abdellah marque une étape cruciale dans la stratégie numérique du pays. Placée sous la double tutelle des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Défense nationale, cette école vise à « garantir la souveraineté numérique du pays », souligne M. Daoudi.

Autre nouveauté de taille : l’introduction du « double diplôme ». Les étudiants pourront désormais obtenir deux diplômes dans des spécialités différentes en trois à cinq ans, et ce, avec un seul baccalauréat. Dans le domaine médical, cinq nouvelles offres de formation alliant médecine et technologies de pointe (intelligence artificielle, traitement des données massives, bio-informatique) seront proposées.

L’intervenant a souligné dans ce sens que l’université s’adapte également aux évolutions économiques du pays. L’introduction du « Génie textile » à Relizane et de nouvelles formations dans l’industrie automobile témoignent de cette volonté d’arrimer l’enseignement supérieur aux besoins du marché du travail.

Avec une augmentation attendue de 8,23% du nombre d’étudiants, les 115 établissements universitaires du pays se préparent à accueillir « le plus grand nombre d’étudiants depuis l’indépendance », conclut M. Daoudi. Cette révolution numérique et pédagogique marque un tournant dans l’histoire de l’enseignement supérieur algérien, promettant de mieux préparer la jeunesse aux défis du 21e siècle.

Chokri Hafed

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