Culture

132 ans, pour que nul n’oublie » : Une fresque théâtrale pour raviver la flamme de la mémoire

Tel un phénix renaissant des cendres de l’Histoire, « 132 ans, pour que nul n’oublie » a déployé ses ailes devant la presse ce lundi au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA). Cette mosaïque dramaturgique, tissée des fils d’or de trois œuvres d’Ould Abderrahmane Kaki, a été dévoilée lors d’une rencontre animée par deux gardiens de la mémoire : Lyès Naït Kaci, directeur du Musée national « El Moudjahid », et Mohamed Takiret, l’alchimiste qui a transmué ces textes en un spectacle vivant.

Puisant sa sève dans les racines profondes de « 132 ans » (1962), « Chaâb Ed’Dhelma » (le peuple de la nuit- 1963) et « Ifrikya qabl 1 » (1963), ce bouquet théâtral a éclos sous l’égide du ministère des Moudjahidines et des Ayants-droit, tel un hommage vibrant au 62e printemps de l’Indépendance et de la Jeunesse. « Le ministère des Moudjahidines et des Ayants-droit reste ouvert à toutes les propositions de réécriture artistique de la glorieuse Histoire de l’Algérie, pour peu que le texte proposé soit à la hauteur du sujet traité et que la genèse et la chronologie des faits soient respectées », a expliqué le directeur du Musée national « El Moudjahid », Lyès Naït Kaci, présent en sa qualité de représentant du ministère des Moudjahidines et des Ayants-droit. « Ce nouveau spectacle sera présenté au TNA, les 24 et 25 juillet, et à la Salle El Atlas de Bab El Oued, le 26 du même mois », explique le metteur en scène, en rappel, poursuit-il, de la générale de « 132 ans », présentée pour la première fois « en 1963 à la même salle baptisée alors, +Le Majestic+ ». « Notre ministère est une terre fertile, prête à accueillir toutes les graines artistiques capables de faire fleurir notre glorieuse Histoire », a déclaré Lyès Naït Kaci. Il a toutefois précisé que ces semences devaient être de la plus haute qualité, respectant scrupuleusement la chronologie des faits historiques.

Mohamed Takiret, le jardinier de cette œuvre, a annoncé que cette floraison théâtrale s’épanouira au TNA les 24 et 25 juillet, avant de transplanter ses racines à la Salle El Atlas de Bab El Oued le 26. Un clin d’œil au passé, puisque c’est dans cette même salle, alors nommée « Le Majestic », que « 132 ans » avait fait sa première éclosion en 1963.

Dévoilant les secrets de sa création, Takiret a expliqué comment il avait distillé l’essence de trois chefs-d’œuvre de Kaki dans l’alambic d’un atelier d’écriture. Le résultat ? Un élixir théâtral de 80 minutes, où le peuple est le seul héros, porté par une centaine d’artistes issus de trois générations, telle une chaîne humaine traversant le temps.

Ce spectacle, héritier du Théâtre « Ihtifali » dont Kaki fut le père spirituel, est un véritable kaléidoscope artistique. Il mêle dans son creuset théâtre, danse, chant et musique, le tout sublimé par des projections vidéo sur un écran géant, véritable fenêtre ouverte sur l’Histoire.

L’orchestre de Mohamed El Amine Cheikh sera la colonne vertébrale musicale de ce corps théâtral, insufflant vie et émotion à chaque scène. Les voix célestes de Riham Bouchouicha, Nour El Houda Chikhaoui et Lamia Baâtouche viendront parfaire cette symphonie de la mémoire.

En point d’orgue, le spectacle rendra hommage à la résilience du peuple palestinien, en particulier à Gaza. « Un passage musical et des tableaux chorégraphiques mettront en lumière le combat de ce peuple face à la barbarie sioniste, telle une flamme inextinguible de résistance », a conclu Takiret.

Après ces paroles, l’équipe a offert aux journalistes présents les prémices de leur création, levant le rideau sur deux tableaux, avant-goût prometteur d’un festin théâtral à venir. (APS)

R.R.

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