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Avenir de Ghaza et unification de la lutte contre l’occupation: Les factions palestiniennes signent un accord à Pékin

Les factions palestiniennes s’unissent pour l’avenir de Ghaza et la lutte pour l’indépendance.

Dans un développement majeur, les factions palestiniennes, incluant Hamas et Fatah, ont conclu un accord d’unité à Pékin visant à prendre en main le destin de Ghaza après la fin de l’agression sioniste à faire front commun face aux velléités israéliennes de recolonisation de l’enclave.À l’issue de deux jours de pourparlers intensifs dans la capitale chinoise, les représentants palestiniens ont convenu de former un gouvernement intérimaire d’unité nationale. Celui-ci aura pour mission de superviser la reconstruction de Ghaza et de préparer le terrain pour de futures élections. Il s’agit pour les palestiniens de prendre leur destin en main et décider de l’avenir de Ghaza, refusant ainsi de se faire dicter des plan « après-guerre » par qui que ce soit.  « Les factions commenceront immédiatement à mettre en œuvre l’accord de réconciliation par des mesures pratiques », a déclaré à l’agence de presse tuque Anadolu Mustafa Barghouthi, chef du parti de l’Initiative nationale palestinienne. Il a souligné l’urgence de cette unité face aux efforts sionistes visant à « liquider et détruire la question palestinienne ». les représentants des factions ont salué l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui a qualifié d’illégale l’occupation des territoires palestiniens par l’entité sioniste. Ils ont, en outre, affirmé leur engagement en faveur de la création d’un Etat palestinien avec El-Qods comme capitale, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies, rejeté les tentatives visant à déplacer le peuple palestinien de ses terres et souligné l’illégalité des colonies et de leur expansion, conformément aux résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU, du Conseil de sécurité et de l’avis de la CIJ. Les représentants des factions palestiniennes ont également appelé à œuvrer pour lever le siège imposé au peuple palestinien en Cisjordanie occupée et dans la bande de Ghaza, et à fournir une aide médicale et humanitaire sans aucune condition ni restriction. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué cette avancée comme « un pas important pour renforcer l’unité palestinienne », soulignant son importance cruciale pour la paix et la réalisation des aspirations palestiniennes à l’autodétermination. Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, l’entité sioniste s’est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier. Depuis lors, plus de 39 100 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants et quelque 90 000 ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales. Plus de neuf mois après le début de l’agression , de vastes étendues de Gaza sont réduites à l’état de ruines en raison d’un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d’eau potable et de médicaments.

En conséquence, la situation humanitaire à Gaza demeure catastrophique. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), plus de 80% de l’enclave est sous ordre d’évacuation ou déclarée « zone interdite » par l’armée d’occupation israélienne. Depuis lundi, des milliers de personnes à Ghaza, fuyant les chars et les avions de l’armée sioniste, ont entamé un nouveau cycle de déplacement, en s’exilant vers Deir el-Balah et l’ouest de Khan Younes, après le nouvel ordre d’évacuation de cette armée. « La situation est impossible. Le cycle de la peur et du déplacement dure depuis trop longtemps. Tout le monde est épuisé », a décrit pour sa part sur le réseau social X, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). « La question qui hante Ghaza : Où vais-je aller ? », a poursuivi l’agence onusienne, relevant que des familles sont encore contraintes de fuir. L’UNRWA a ainsi partagé sur X, des images de « scènes chaotiques » à Khan Younes. Une situation vécue maintes fois dans l’enclave palestinienne, avec notamment des images dans lesquelles on voit des enfants pleurer et des parents fuir dans tous les sens. « Les nouveaux ordres d’évacuation sont synonymes de nouvelles souffrances et de nouveaux déplacements », a insisté l’UNRWA, ajoutant que les habitants de Ghaza sont « épuisés » et vivent dans des « conditions inhumaines et sans aucune sécurité ». Sur le terrain, les personnes fuyant Khan Younes semblent se diriger vers les zones déjà surpeuplées de Deir el-Balah et de l’ouest de Khan Younes. Ces deux zones disposent d’un nombre limité d’abris et de services et peuvent à peine accueillir l’afflux supplémentaire de personnes déplacées. Les familles ont dû emballer ce qu’il restait de leurs biens et fuir, au milieu des bombardements et sans aucun endroit sûr où aller.Ces déplacements forcés multiples ont des conséquences désastreuses sur la population civile. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé de vives inquiétudes quant aux risques d’épidémies. La détection du poliovirus dans des échantillons d’eaux usées soulève particulièrement l’alarme. « Je suis extrêmement inquiet (…) il pourrait y avoir d’autres épidémies de maladies transmissibles », a averti le Dr Ayadil Saparbekov de l’OMS.

Face à ces défis colossaux, l’unité retrouvée des factions palestiniennes apparaît plus que jamais comme une nécessité. Elle représente un espoir pour la reconstruction de Gaza et la poursuite de la lutte pour un État palestinien indépendant, tout en cherchant à contrer les velléités israéliennes sur l’enclave.

Lyes Saïdi

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