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La Banque mondiale salue les avancées réalisées par l’Algérie: Un modèle de réformes ambitieuses

Dans un récent rapport, la Banque mondiale (BM) met en lumière le parcours remarquable de l’Algérie en matière de réformes économiques et de développement.

L’Algérie se distingue comme l’un des quatre seuls au monde à avoir franchi le seuil de classification, passant de la catégorie de revenu intermédiaire inférieur à la catégorie supérieure, a souligné la Banque mondiale dans un rapport publié hier et qui salue d’ailleurs, l’ambitieux chemin de développement emprunté par notre pays. Cette ascension spectaculaire est le fruit d’une série de réformes ambitieuses et ciblées mises en œuvre par les autorités algériennes. Au cœur de cette transformation, on trouve la modernisation des systèmes statistiques, permettant une évaluation plus précise et transparente de l’économie nationale. Cette réforme clé a abouti à un « rebasage » du PIB en 2024, offrant une image plus fidèle de la réalité économique du pays. »Bien que l’économie algérienne ait enregistré une croissance de 4,1 % en 2023, le principal facteur ayant contribué à cette amélioration de classement a été la révision complète des statistiques des comptes nationaux, incluant une expansion des estimations d’investissement et une meilleure couverture de l’économie informelle », indique le rapport. Kamel Braham, représentant résident de la Banque mondiale en Algérie, souligne l’importance de cette démarche : « Cette reclassification reflète non seulement la croissance économique de l’Algérie, mais aussi sa capacité à mieux mesurer et valoriser ses richesses, y compris l’économie informelle. » « Le rebasage du PIB, finalisé en 2024, a permis une évaluation plus précise de l’économie algérienne, et ainsi de reclassifier le pays dans la catégorie qui reflète le mieux son niveau de développement économique, a expliqué Kamel Braham. Cela souligne l’importance cruciale de la disponibilité de données fiables pour guider les politiques économiques. » Les efforts de l’Algérie pour améliorer la collecte et l’analyse des données économiques ont été salués par la Banque mondiale. Ces réformes permettent une meilleure compréhension de la dynamique économique du pays et ouvrent la voie à des politiques publiques plus efficaces et ciblées.

Des avancées dans la réalisation des objectifs climatiques

Parallèlement, l’Algérie s’est distinguée par ses réformes dans le secteur énergétique. Le pays a enregistré la plus importante réduction mondiale du torchage de gaz en 2023, marquant sa troisième année consécutive de baisse. Cette performance témoigne d’une politique énergétique volontariste, alliant efficacité et durabilité. Dans le rapport Global Gas Flaring Tracker (Suivi mondial du torchage de gaz) de la Banque mondiale (a) publié en juin, une autre réussite majeure de l’Algérie a été mise en lumière. Le pays a enregistré la plus grande réduction du torchage de gaz observée au niveau mondiale en 2023, marquant ainsi une troisième année consécutive de baisse de ces émissions. En plus d’une diminution de 2 % de sa production pétrolière, l’Algérie a réussi à réduire de 3 % l’intensité du torchage, offrant ainsi un exemple positif dans une année où les tendances mondiales étaient moins favorables, souligne la BM.

Les réformes s’étendent également au domaine des énergies renouvelables, avec un ambitieux programme d’énergie éolienne et élabore une stratégie pour promouvoir les énergies renouvelables auprès de divers consommateurs. Ces initiatives visent à diversifier le mix énergétique national et à renforcer la durabilité du secteur.

La résilience face au changement climatique constitue un autre axe majeur des réformes. En collaboration avec la Délégation nationale aux risques majeurs et la Direction Générale des Forêts, l’Algérie a mis en place des politiques innovantes de gestion des risques climatiques et de prévention des catastrophes naturelles.

La Banque mondiale conclut en soulignant que ces réformes ambitieuses positionnent l’Algérie sur une trajectoire prometteuse de développement durable et inclusif. Le renforcement du secteur privé, la diversification économique et la transition énergétique apparaissent comme les prochains défis que le pays semble prêt à relever avec détermination. Pour rappel, le vice-président de l’institution de Bretton Woods en charge de la région Moyen Orient et Afrique du Nord, Osmane Dione, a salué, lors d’une visite à Alger au début du mois, les réformes économiques engagées en Algérie, les qualifiant de « modèle de réussite » reconnu à l’international. Rappelons que le dernier rapport de la Banque mondiale sur la situation économique de l’Algérie, publié au mois de mai dernier, souligne le dynamisme de l’activité économique du pays et relève une baisse de l’inflation. La BM a ainsi souligné que la croissance économique de l’Algérie est restée dynamique en 2023, le PIB enregistrant une hausse de 4,1 %, tirée par les solides performances des secteurs hors hydrocarbures et des hydrocarbures. Et d’ajouter que l’activité économique a été stimulée par une consommation privée dynamique et une forte croissance de l’investissement. Le rapport prévoit une reprise robuste en 2025.

Sabrina Aziouez

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