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Garantir le droit du peuple palestinien à son propre Etat: La seule alternative

Dans une intervention marquante au Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie a réitéré avec force son engagement en faveur d’une solution juste et durable au conflit en Palestine occupée, basée sur le droit inaliénable du peuple palestinien à un État indépendant.

Amar Bendjama, Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, a livré un plaidoyer puissant lors d’une réunion sur la situation au Moyen-Orient, convoquée à l’initiative de l’Algérie, de la Chine et de la Russie. « La seule voie pour mettre fin à cette horrible tragédie est claire comme de l’eau de roche », a déclaré M. Bendjama, citant le président Abdelmadjid Tebboune : « Nous devons garantir le droit inaliénable du peuple palestinien à son propre État indépendant, avec El-Qods Asharif comme capitale légitime. » Il a notamment souligné qu’il s’agissait d' »un impératif moral (et) d’une dette historique que l’humanité doit s’en acquitter de toute urgence ».

Le diplomate algérien a dressé un tableau alarmant de la situation humanitaire à Ghaza, soulignant que 96% des enfants et des femmes font face à l’insécurité alimentaire. Il a appelé la communauté internationale à agir d’urgence, dénonçant les obstacles délibérés imposés par l’entité sioniste à l’acheminement de l’aide. M. Bendjama a indiqué que la séance a été convoquée dans le but de « mettre en lumière la nécessité impérieuse d’unir nos efforts et de coordonner notre réponse face à la crise humanitaire qui sévit à Ghaza ». « Notre réunion d’aujourd’hui est un signe d’espoir. Un espoir que nous pouvons mettre de côté nos divergences et nous unir dans notre humanité commune. Mais l’espoir seul ne suffit pas (et) le peuple de Ghaza a besoin de plus que de notre sympathie », a-t-il néanmoins souligné. M. Bendjama a appelé à « agir » face à une catastrophe qui « défie l’essence même de notre humanité ». Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies a, en outre, dénoncé « les obstacles en matière d’accès et de distribution de l’aide alimentaire qui sont les faits de politiques » sionistes délibérées. Pour étayer ses propos, il a fait savoir que selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), lors des deux premières semaines de juillet, seuls 86 camions ont pu entrer à Ghaza au quotidien, bien moins que les 500 camions qui entraient dans l’enclave palestinienne auparavant. « L’Algérie a présenté une feuille de route détaillée pour remédier à la crise, incluant : l’ouverture de tous les points de passage frontaliers, notamment Rafah, le déploiement d’observateurs internationaux pour garantir l’accès de l’aide humanitaire, le lancement d’une campagne de vaccination massive contre la polio et surtout l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat et durable. M. Bendjama a insisté sur l’importance de l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice, le qualifiant de « boussole morale » pour faire respecter le droit international. « Ceux qui croient en l’ordre international devraient s’atteler à mettre en œuvre cet avis (qui) n’est pas simplement un document juridique mais bien une boussole morale que nous devons suivre afin de faire advenir un monde où le droit international protégerait les plus vulnérables et demanderait aux plus puissants de rendre compte de leurs actes », a-t-il signalé. Il a également dénoncé les attaques contre l’UNRWA. « Viser l’UNRWA ou encore passer les menottes aux poignets d’employés de l’UNRWA, la seule agence humanitaire encore à même d’acheminer l’aide, voilà une autre facette de la politique menée par » l’entité sioniste, a-t-il ajouté.Cette intervention réaffirme le rôle historique de l’Algérie comme défenseur inébranlable de la cause palestinienne sur la scène internationale. En appelant à une solution juste basée sur le droit international et les résolutions de l’ONU, l’Algérie se positionne comme un acteur clé dans la recherche d’une paix durable au Moyen-Orient.

L’engagement algérien en faveur d’un État palestinien indépendant, avec Al Qods-Est comme capitale, reste au cœur de sa politique étrangère. Cette position, constante depuis des décennies, trouve un écho particulier dans le contexte actuel de crise humanitaire à Ghaza. Alors que la situation sur le terrain reste critique, l’appel de l’Algérie à une action internationale coordonnée et à la mise en œuvre des résolutions de l’ONU résonne comme un rappel urgent de la nécessité de trouver une solution juste et équitable au conflit qui dure depuis plus de 75 ans.

Lyes Saïdi

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