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Ghaza: Le massacre s’intensifie

Pas moins de 300 cadavres de Palestiniens ont été découverts après le retrait des forces d’occupation sionistes de Khan Younès, principale agglomération du sud de la bande de Ghaza, soulignant une nouvelle fois le caractère génocidaire de l’agression israélienne menée contre l’enclave palestinienne. Des milliers de Palestiniens sont retournés dans les ruines de la ville, découvrant un paysage de désolation marqué par la destruction massive et la présence de nombreux corps. Selon la Défense civile palestinienne, au moins 300 Palestiniens sont tombés en martyrs depuis le début de l’invasion terrestre de l’occupant sioniste, lancée le 22 juillet, contre le gouvernorat de Khan Younes. Une grande partie des corps retrouvés sont dans un état de décomposition avancée, témoignant de la violence des combats et de l’impossibilité d’accéder aux victimes pendant l’offensive. Les forces d’occupation ont bombardé 31 maisons habitées (et) nos équipes sont toujours à la recherche des personnes disparues », ajoute la même source. Les habitants revenus sur place ont rapporté la destruction au bulldozer du principal cimetière de Bani Souhaïla, ville située à la périphérie est de Khan Younès. De nombreuses maisons et routes aux alentours ont également été rasées, accentuant le sentiment de dévastation.

L’offensive sur Khan Younès a provoqué de nouveaux déplacements massifs. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) estime que plus de 190 000 Palestiniens ont été déplacés cette semaine de Khan Younès et Deir al-Balah, suite à l’ordre d’évacuation émis par l’entité sioniste le 22 juillet. Beaucoup d’habitants rapportent avoir été contraints de se déplacer à plusieurs reprises, accentuant leur détresse et leur vulnérabilité. La situation humanitaire dans la bande de Ghaza continue dans ce cadre de se détériorer dangereusement. L’UNRWA (l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens) alerte sur l’augmentation alarmante des maladies cutanées et des infections de la peau parmi la population. Ces problèmes sanitaires sont directement liés aux conditions de vie inhumaines, au manque d’accès à l’eau potable et aux équipements d’hygiène de base comme le savon.

Plus inquiétant encore, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) juge « très probable » l’apparition d’une épidémie de poliomyélite à Ghaza. Des traces du virus ont été détectées dans les eaux usées, laissant craindre une contamination de la population. Cette situation constituerait un grave revers pour les efforts mondiaux d’éradication de cette maladie potentiellement mortelle.

Le conflit a fait chuter le taux de vaccination contre la poliomyélite de 99% à 89% à Ghaza, augmentant considérablement les risques pour la santé publique. L’OMS a expédié plus d’un million de vaccins, mais les difficultés d’accès et la destruction des infrastructures de santé, et surtout le siège inhumain imposé par l’occupant  compliquent considérablement la mise en place d’une campagne de vaccination efficace.

Dix mois après le début du conflit, la situation à Ghaza reste extrêmement précaire. Les destructions massives, les déplacements répétés de population et la dégradation continue des conditions sanitaires laissent présager une crise humanitaire de longue durée.

L’accès limité à l’aide humanitaire, dû aux restrictions imposées,entrave gravement les efforts des organisations internationales pour répondre aux besoins les plus urgents de la population.  Le bilan global de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023 s’élève désormais à 39 400 morts et 90 996 blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Ces chiffres incluent une majorité de femmes et d’enfants, soulignant le lourd tribut payé par la population civile.

Lyes Saïdi

Illégalité de l’occupation sioniste des territoires palestiniens

Des rapporteurs onusiens saluent l’avis de la CIJ

Des rapporteurs des Nations unies ont salué, mardi, l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) confirmant l’illégalité de l’occupation de l’entité sioniste des territoires palestiniens, le qualifiant « d’historique pour le peuple palestinien et le droit international ». Dans un communiqué commun repris par des médias, les rapporteurs onusiens espèrent que cet avis « historique » constituera un nouveau départ pour parvenir à la paix et donner au peuple palestinien le droit à l’autodétermination. Ils ont, par ailleurs, déploré le fait que « I’entité sioniste a intensifié ses attaques contre les civils et les ressources naturelles à Ghaza », à la suite de l’avis de la CIJ. Le 19 juillet, la CIJ a tenu une audience publique à La Haye, concernant la demande de l’Assemblée générale des Nations unies au tribunal d’émettre un avis consultatif sur les conséquences juridiques des politiques et pratiques de l’entité sioniste dans le territoire palestinien occupé, y compris à El Qods-Est. La CIJ a déclaré que « la présence continue de l’entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés est illégale », soulignant que les Palestiniens ont le droit à l’autodétermination et que « les colonies sionistes existantes dans les territoires occupés doivent être évacuées. » Les rapporteurs spéciaux de l’ONU font partie du processus connu sous le nom de mécanismes spéciaux du Conseil des droits de l’homme et travaillent de manière volontaire et indépendante. Les mécanismes spéciaux indépendants du système des droits de l’homme des Nations unies traitent de la situation d’un pays particulier ou de problèmes spécifiques dans certaines régions du monde.

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