Soudan : Le chef du Conseil de souveraineté échappe à un attentat
Le Soudan, déchiré par un conflit armé depuis plus d’un an, a connu un nouveau rebondissement dramatique ce mercredi. Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef du Conseil de souveraineté et commandant en chef de l’armée soudanaise, a échappé de justesse à une tentative d’assassinat lors d’une cérémonie militaire dans l’est du pays.
Selon les informations diffusées par la chaîne qatarie Al Jazeera, l’homme de 64 ans a été pris pour cible par un véhicule dans l’est du Soudan. L’armée soudanaise a déclaré que son commandant en chef, le général Abdel-Fattah Burhane, avait survécu à une attaque de drone lors d’une cérémonie de remise de diplômes militaires qui a tué cinq personnes dans l’est du pays. L’armée a déclaré hier dans un communiqué que l’attaque par deux drones avait eu lieu à Gebeit, une ville de l’est du Soudan, après la fin de la cérémonie. Burhane, qui assistait à la cérémonie, n’a pas été blessé, selon le lieutenant-colonel Hassan Ibrahim, du bureau du porte-parole militaire. Le Soudan est déchiré par la guerre depuis plus d’un an entre l’armée et un groupe paramilitaire, les Forces de soutien rapide Des vidéos mises en ligne par Al Araby TV montrent plusieurs personnes courant sur une route poussiéreuse au moment de l’attaque de drone, tandis que d’autres images montrent des participants à la cérémonie de remise des diplômes regardant apparemment vers le ciel au moment où le drone a frappé.
Cette tentative d’assassinat intervient près d’une semaine après l’annonce por le mois prochain de pourparlers sur le cessez-le-feu en Suisse, organisés par les États-Unis et l’Arabie saoudite. Le ministère soudanais des Affaires étrangères a répondu mardi à l’invitation des États-Unis à participer aux pourparlers de Genève, déclarant que le gouvernement soudanais était prêt à y prendre part.
Dans sa déclaration de mardi, le ministère soudanais des Affaires étrangères a accusé les FSR d’être la seule partie à attaquer les villes, les villages et les civils. Le gouvernement soudanais a demandé que des sanctions soient imposées aux « rebelles pour qu’ils cessent leur agression permanente, mettent fin au siège des villes et ouvrent les routes » Le ministère a ajouté que le gouvernement dirigé par l’armée devait être consulté sur l’ordre du jour prévu pour toute négociation et sur les parties qui y participeraient, les dispositions de la déclaration de Djeddah devant servir de base aux futurs pourparlers. La crise soudanaise est entrée dans son quinzième mois, depuis le début des affrontements armés sanglants le 15 avril 2023. Plus de 4,6 millions de personnes ont été déplacées en raison du conflit, selon l’agence des Nations unies pour les migrations. Parmi elles, plus de 3,6 millions ont fui vers des zones plus sûres à l’intérieur du Soudan et plus d’un million d’autres ont traversé les pays voisins.
R.I.