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Tebboune, Aouchiche et Hassani Cherif officiellement candidats à la présidentielle

Cap sur la campagne !

La course à la présidence algérienne est désormais officiellement lancée avec trois candidats en lice pour le scrutin du 7 septembre prochain.

La Cour constitutionnelle a validé hier la liste définitive des candidats, mettant fin à plusieurs jours de spéculations. Cette annonce marque le début officiel de la précampagne en attendant la campagne électorale qui doit être lancée officielle 23 jours avant le scrutin soit à la mi-août pour une élection qui s’annonce cruciale.

La Cour constitutionnelle a ainsi validé la liste publiée la semaine dernière par l’Autorité nationale indépendante des élections avec candidats qui représentent un éventail diversifié de l’échiquier politique algérien. La Cour a ainsi retenu la candidature de deux grandes figures de l’opposition en plus Abdelmadjid Tebboune, l’actuel président, qui se présente en tant que candidat indépendant. Sa candidature à sa propre succession témoigne de sa volonté de poursuivre les réformes engagées durant son premier mandat.

La cour a aussi validé la candidature de Youcef Aouchiche, représentant le Front des Forces socialistes (FFS), qui incarne l’opposition historique. Enfin, Abdelali Hassani Cherif, portant les couleurs du Mouvement de la société pour la paix (MSP), représente le courant islamiste modéré. Cette configuration à trois candidats promet une campagne électorale animée, où chaque candidat devra convaincre les électeurs de la pertinence de son projet pour l’Algérie de demain. Les enjeux sont nombreux : relance économique, diversification de l’économie, lutte contre le chômage, réformes institutionnelles en plus des questions relatives aux positions de l’Algérie sur la scène internationale, entre autres.

La Cour constitutionnelle, gardienne de la Constitution et garante de la régularité du processus électoral, a tenu à souligner la rigueur et la transparence de sa démarche dans l’examen des candidatures. Dans un communiqué détaillé, la Cour a exposé sa méthodologie et les étapes suivies pour aboutir à cette liste définitive.

Le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, a insisté sur l’application de critères identiques pour tous les candidats potentiels. « La Cour constitutionnelle a veillé à accorder une importance particulière, et ce de manière équitable, à tous les recours, en appliquant les mêmes critères, et en examinant chaque recours en fonction du dossier administratif et technique de chaque candidat », a-t-il déclaré. Cette approche vise à garantir l’égalité des chances entre tous les candidats et à renforcer la crédibilité du processus électoral aux yeux de l’opinion publique algérienne et internationale.

 La Cour s’est réunie à huis clos pendant plusieurs jours (du 27 au 30 juillet) pour examiner en détail les cinq recours enregistrés. Ce travail méticuleux a impliqué le comptage manuel des formulaires de signatures accompagnant les dossiers des requérants, la vérification de la conformité de ces formulaires avec le traitement électronique, ainsi que l’examen et la vérification des informations contenues dans les formulaires, conformément aux règles fixées par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). La Cour a notamment relevé un point important à savoir la présence de formulaires vides dans les dossiers de certains candidats, soulignant ainsi la rigueur de son examen.

À l’issue de cet examen approfondi, la Cour constitutionnelle a statué sur les recours. Ainsi, quatre recours ont été acceptés sur la forme mais rejetés sur le fond pour manque de fondement et un recours a été rejeté sur la forme pour avoir été déposé hors du délai légal. Cette transparence dans le traitement des recours témoigne de la volonté de la Cour de garantir un processus électoral équitable et conforme aux dispositions légales. L’annonce de la liste définitive des candidats marque le coup d’envoi de la campagne électorale. Les trois candidats vont maintenant devoir convaincre les électeurs algériens de la pertinence de leur projet pour le pays. Rappelons que le président de l’ANIE a assuré lundi que les candidatures qui n’ont pas accepté par l’autorité indépendant ne remplissaient pas les conditions légales. Dans ce sens, Mohamed Charfi a tenu à rassurer lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne, sur la rigueur du processus de validation. « Le principe légal pour statuer sur les droits des candidats est de prouver que les conditions légales d’acceptation de la candidature sont effectivement remplies ou non », a-t-il expliqué.

L’ANIE, chargée d’organiser et de superviser le scrutin, aura la tâche de garantir la régularité et la transparence du vote, et s’affaire déjà à mettre en place l’encadrement nécessaire pour garantir la transparence du processus et assurer l’équité lors de la prochaine campagne électorale. L’Anie se penche notamment sur le financement de la campagne. Mohamed Charfi a annoncé qu’une déclaration spéciale sur ce sujet sera émise après que la Cour constitutionnelle aura statué sur les recours, ce qui est désormais fait. « Une déclaration sera émise pour guider la commission chargée de la surveillance du financement de la campagne électorale, » a-t-il précisé. « Les candidats seront directement orientés après la décision de la Cour constitutionnelle sur la nécessité d’accomplir certaines procédures pour garantir la transparence. » Cette initiative vise à assurer une gestion transparente et équitable des ressources financières allouées à la campagne, un enjeu majeur pour la crédibilité du processus électoral. L’ANIE insiste d’ailleurs, sur sa responsabilité de protéger la libre expression de la volonté des électeurs. Dans ce sens, l’Autorité a déjà publié une note pour rappeler les responsabilités des professionnels des médias afin d’assurer une couverture médiatique transparente et équitable de la campagne électorale.

Hocine Fadheli

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