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La question du Sahara occidental est une affaire de décolonisation et de droit à l’autodétermination

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a réaffirmé dans son rapport annuel qui sera présenté à la 79e session de l’Assemblée générale, que l’ONU traite la question du Sahara occidental comme une affaire de décolonisation et que le Conseil de sécurité garantit au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination. Le rapport souligne que « le Conseil de sécurité aborde la question du Sahara occidental comme une question de paix et de sécurité, appelant dans des résolutions successives à la nécessité de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui garantisse l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Guterres exprime sa « profonde inquiétude » face à la détérioration de la situation actuelle, qui doit être « corrigée de toute urgence ». Il souligne que la poursuite du conflit et l’absence de cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario constituent un revers majeur pour les efforts visant à trouver une solution politique à ce conflit de longue date. Le rapport met en évidence la légitimité de la cause sahraouie en rappelant que le Sahara occidental est considéré comme un territoire non autonome par les instances de l’ONU, et que la question relève du processus de décolonisation.

Guterres insiste sur l’urgence de négocier une solution politique, près de cinq décennies après le début du conflit. Il exprime la volonté de l’ONU d’organiser une réunion incluant toutes les parties concernées pour rechercher une solution pacifique, soulignant ainsi l’importance du dialogue et du respect du droit international. Le rapport met également en lumière les obstacles à l’évaluation de la situation des droits de l’Homme dans la région, notamment le refus d’accès au territoire pour le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU. Il mentionne des plaintes concernant des violations des droits de l’Homme, y compris l’intimidation et la discrimination contre les Sahraouis, en particulier lorsqu’ils appellent à l’autodétermination.

Les déclarations du SG de l’ONU interviennent quelques jours après que la France ait annoncé son soutien au plan marocain de prétendue autonomie du Sahara occidental, et fait office de réponse claire à toutes les velléités du Maroc et de certains de ses alliés de sortir la question sahraouie de son contexte de décolonisation. Ces propos soulignent l’illégalité de la position française qui, en soutenant l’occupation marocaine, va à l’encontre des principes fondamentaux du droit international et des résolutions de l’ONU sur la décolonisation. Le rapport rappelle que l’Assemblée générale de l’ONU a réaffirmé la responsabilité des Nations Unies envers le peuple du Sahara occidental et a demandé que la situation continue d’être examinée comme un cas de décolonisation. Cela souligne une fois de plus le caractère illégitime de toute position, notamment celle de la France, qui ne reconnaîtrait pas le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Samir Benisid

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