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Maroc : Les syndicats exigent la fin de la normalisation

Le syndicat du parti « Justice et Développement » au Maroc a lancé un avertissement sévère concernant l’infiltration de l’entité sioniste dans des secteurs vitaux du royaume et son immixtion dans les rouages de l’État, dans le contexte de la politique de normalisation controversée. Le syndicat exige la fermeture du bureau de liaison de l’entité sioniste à Rabat et l’annulation des accords conclus avec cette entité qu’il qualifie de criminelle. Dans un communiqué, l’organisation syndicale a dénoncé l’accostage d’un navire israélien sur les côtes marocaines et a condamné l’autorisation accordée à un soldat de l’occupation, impliqué dans l’effusion de sang palestinien, d’entrer sur le territoire marocain. Le syndicat a réitéré sa position ferme contre les accords de normalisation qu’il juge néfastes. Des membres de cette formation syndicale ont participé samedi dernier à une manifestation massive à Rabat en soutien à Ghaza et aux prisonniers palestiniens, appelant à l’abandon de tous les accords de normalisation avec l’entité sioniste occupante. Cette action répondait à l’appel du Groupe de travail national pour la Palestine. Mustapha El Khalfi, membre du secrétariat général du parti « Justice et Développement », a déclaré que la marche de Rabat était l’occasion d’adresser un appel « clair et direct pour tourner la page de la normalisation et mettre fin aux tentatives d’infiltration sioniste au Maroc, que ce soit sur le plan culturel, économique, social ou artistique ». « Le peuple marocain doit rester, comme l’ont confirmé les récents sondages d’opinion, opposé et résistant à toutes ces tentatives », a-t-il ajouté.  Par ailleurs, le communiqué critique l’indifférence du gouvernement face aux répercussions de la situation sociale, « qui génère des indicateurs inquiétants annonçant de graves conséquences sur la paix sociale, dans un contexte d’échec de la gestion des conflits sociaux qui se multiplient dans de nombreux secteurs ». Le syndicat dénonce l’échec « manifeste » du gouvernement dans la gestion des affaires publiques et son incapacité à traiter la détérioration des conditions sociales due à l’érosion du pouvoir d’achat, à la persistance de l’inflation et à la perte d’emplois. Cette situation « a contribué au renouvellement des tensions sociales dans plusieurs secteurs gouvernementaux ».

L’organisation syndicale s’est également penchée sur le dossier des étudiants en médecine et en pharmacie. Elle appelle le gouvernement à ouvrir un véritable dialogue sur le projet de loi organisant l’exercice du droit de grève, soulignant la nécessité de le mettre sur la table des négociations aux côtés de la loi sur les syndicats et de la révision de l’arsenal juridique en vue de structurer le paysage syndical. Le syndicat condamne l’absence, dans l’agenda du dialogue social, des « véritables problèmes liés aux retraités et aux différents régimes de caisses de retraite, ainsi que la demande d’augmentation de leurs pensions ». Il met en garde le gouvernement contre « toute réforme des caisses de retraite en dehors de la table du dialogue social multipartite ».

Le même communiqué alerte le gouvernement sur les dangers de persister dans une législation basée sur la force et l’abandon de la concertation. Il exprime le rejet par le syndicat des dispositions du projet de loi sur les procédures civiles qui violent les droits constitutionnels, sapent les principes de justice reconnus et menacent la sécurité juridique des Marocains.

R.N.

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