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Moyen-Orient : Aux portes d’un conflit régional ?

Le Moyen-Orient se trouve aujourd’hui au bord d’un précipice. L’assassinat par l’entité sionisted’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, à Téhéran le 31 juillet 2024, suivi de près par l’élimination de Fouad Chokr, chef militaire du Hezbollah, près de Beyrouth le lendemain, ont propulsé la région dans une spirale de tensions sans précédent.

Ces deux frappes ont eu l’effet d’une traînée de poudre dans un environnement déjà hautement inflammable. L’agression génocidaire contre la Bande de Ghaza qui se poursuit depuis dix mois a mis la région sous tensions, alors que les multiples provocations de l’entité sioniste contre l’Iran, dans le seul objectif d’entrainer Téhéran et Washington dans un conflit de grande ampleur ont transformé la région en poudrière. Ces assassinats ont franchi une nouvelle ligne rouge, menaçant d’embraser l’ensemble de la région.

La réaction du Hezbollah ne s’est pas fait attendre. Son leader charismatique, Hassan Nasrallah, a promis une riposte « quelles qu’en soient les conséquences ». Cette déclaration, loin d’être une simple rhétorique, laisse présager une action militaire imminente. Le ton est donné : le Hezbollah pourrait agir seul ou dans le cadre d’une réponse coordonnée avec l’Iran et d’autres alliés régionaux.

Tout en affirmant ne pas chercher à étendre le conflit, Téhéran promet que l’entité sioniste « recevra une réponse à ses crimes ». Cette

Le risque d’escalade dépasse largement le cadre du conflit israélo-palestinien. Le Liban, déjà théâtre d’attaques quotidiennes de l’entité sioniste, pourrait se retrouver en première ligne d’un conflit élargi. Les frappes de l’occupation israélienne récentes dans le sud du pays, faisant plusieurs victimes, ont encore aggravé la situation.

L’Irak n’est pas en reste. Des tirs de roquettes contre une base abritant des troupes américaines soulignent le risque d’implication de groupes armés pro-iraniens dans d’autres pays de la région. Face à cette situation alarmante, la communauté internationale s’est mobilisée. Le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, a appelé, lundi, à « agir d’urgence » pour éviter un conflit « plus large » au Moyen-Orient, face aux craintes d’une escalade militaire dans la région. « Je suis profondément préoccupé par le risque croissant d’un conflit plus large au Moyen-Orient et j’exhorte toutes les parties, ainsi que les Etats ayant une influence, à agir d’urgence pour désamorcer ce qui est devenu une situation très précaire », a déclaré dans un communiqué, Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. « Tout, et je dis bien tout, doit être fait pour éviter que cette situation ne s’enlise davantage dans un abîme qui n’aura que des conséquences encore plus terribles pour les civils », a insisté M. Türk, relevant que les droits de l’homme – et en premier lieu la protection des civils – doivent être la priorité absolue. D’autant qu’au cours des dix derniers mois, « des civils – principalement des femmes et des enfants – ont déjà enduré des douleurs et des souffrances insupportables à cause des bombes et des armes à feu », a-t-il ajouté.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) prévoit une réunion d’urgence pour discuter de la situation.

Notons que le mouvement de résistance palestinien Hamas palestinien a annoncé mardi avoir nommé son actuel numéro un dans la bande de Ghaza, Yahya Sinwar, comme chef à la suite de l’assassinat de son chef du bureau politique Ismaïl Haniyeh la semaine dernière.

Lyes Saïdi

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