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Soudan: L’appel de l’Unicef

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a appelé à mettre fin aux attaques contre les enfants et les infrastructures au Soudan, théâtre d’un conflit meurtrier depuis la mi-avril 2023.

Le représentant de l’UNICEF au Soudan, Sheldon Whitt, a appelé, via un communiqué publié samedi soir, à « la fin de la violence contre les enfants et des attaques contre les infrastructures du pays », rapportant qu’un obus est tombé sur un lieu aménagé par l’UNICEF pour les enfants de Hattana, Khartoum, tôt samedi, tuant deux enfants et en blessant au moins huit autres, alors qu’ils jouaient au football. Il a ajouté que cette attaque « souligne la violence continue contre les enfants dans la guerre, qui a déjà coûté et détruit la vie de milliers de jeunes ».

Pour leur part, les Forces armées soudanaises (FAS) ont annoncé samedi avoir repoussé une attaque majeure des Forces de soutien rapide (FSR) sur El Fasher, la capitale de l’Etat du Darfour du Nord, dans l’ouest du Soudan. Aujourd’hui, nos forces ont écrasé une attaque majeure des milices et leur ont infligé de lourdes pertes », a déclaré Nabil Abdallah, porte-parole des FAS, dans un communiqué.La force conjointe des mouvements armés de la région du Darfour, alliée aux FAS, a confirmé, pour sa part, dans un communiqué avoir mené une bataille féroce à El Fasher samedi et infligé de lourdes pertes à l’ennemi, en référence aux FSR. La Coordination non gouvernementale des comités de résistance à El Fasher a signalé que les affrontements dans la ville « ont relativement cessé » après avoir duré plus de six heures. Les affrontements ont relativement cessé, mais les tirs d’artillerie des milices des FSR se poursuivent en direction des marchés, des hôpitaux et des maisons des citoyens, alors que l’on signale des blessés parmi les citoyens », a indiqué la coordination dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Pour l’instant, les FSR n’ont pas fait de commentaires concernant cette attaque. Notons que le gouvernement soudanais a annoncé hier dimanche la fin des consultations avec le gouvernement américain au sujet des prochains pourparlers de paix à Genève, en Suisse, sans qu’un accord n’ait été conclu. « J’annonce la fin des consultations sans accord sur la participation de la délégation soudanaise aux négociations de Genève », a déclaré Mohamed Bashir Abdullah Abu Nammu, ministre soudanais des Minéraux et chef de la délégation gouvernementale aux consultations qui se sont tenues ce week-end dans la ville saoudienne de Djeddah. « Au bout du compte, ce sont les dirigeants qui trancheront sur ce dossier en fonction de leur analyse de la situation », a indiqué le ministre dans une publication sur les réseaux sociaux, notant que « de nombreux détails ont mené à cette décision ». Les Etats-Unis avaient précédemment invité les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) à une nouvelle session de pourparlers de paix le 14 août à Genève. Les prochaines négociations ont pour objectif d’obtenir l’arrêt des violences dans tout le pays, de permettre l’accès des organisations humanitaires aux populations qui ont besoin d’aide et de développer un mécanisme solide de contrôle et de vérification afin d’assurer la mise en œuvre d’un éventuel accord. Le Soudan est en proie à un conflit meurtrier entre les FAS et les FSR depuis le 15 avril 2023 qui a entraîné la mort d’au moins 16.650 personnes. Environ 10,7 millions de personnes sont aujourd’hui déplacées au Soudan, tandis que près de 2,2 millions d’habitants sont partis chercher refuge dans les pays voisins, selon les dernières données des Nations Unies. Depuis le 10 mai, de violents affrontements entre les FAS et les FSR font rage à El Fasher. Le Soudan est le théâtre depuis le 15 avril 2023 d’un conflit meurtrier entre les FAS et les FSR, qui a fait au moins 16.650 morts. Les appels de l’ONU et de la communauté internationale se sont multipliés pour épargner au Soudan une catastrophe humanitaire qui pourrait causer la famine et la mort à des millions de personnes, en raison de pénuries alimentaires dues aux combats qui se sont étendus à 13 des 18 Etats du pays.

R.I.

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