Culture

Cinéma : « Algiers » de Chakib Taleb Bendiab couronné au Festival de Rhode Island

Le long-métrage de Chakib Taleb Bendiab a fait une entrée triomphale sur la scène mondiale à Providence, captivant les spectateurs.

Telle une comète filante dans le ciel cinématographique, le Festival international de Rhode Island vient de clore sa 28e édition. Cette oasis de créativité, nichée au cœur des États-Unis, a offert aux cinéphiles un festin visuel, mêlant les saveurs du drame, du documentaire et de l’animation dans un cocktail cinématographique explosif.

Au milieu de cette constellation de talents, une étoile algérienne a brillé de mille feux. « Algiers », le long-métrage de Chakib Taleb Bendiab, a fait son entrée triomphale sur la scène mondiale à Providence, captivant les spectateurs. Ce récit poignant d’un enlèvement a conquis les cœurs et les esprits, remportant le Graal du meilleur long-métrage.

« Algiers », ou « 196 mètres » – un titre aussi énigmatique qu’un labyrinthe – plonge le spectateur dans les méandres d’une Algérie encore hantée par les fantômes de la décennie noire. Tel un funambule sur le fil du suspense, le film nous entraîne dans un tourbillon d’émotions, où la disparition d’une fillette devient le catalyseur d’une tempête sociétale.

Dans ce thriller aux allures de partie d’échecs psychologique, deux pions majeurs se détachent : Dounia, une psychiatre au regard perçant et Sami, un inspecteur de police dont l’intuition est aussi affûtée qu’une lame de rasoir. Ensemble, ils s’engagent dans une quête effrénée pour percer le mystère de la disparition, tels des Sherlock Holmes des temps modernes.

Le casting, véritable bouquet d’étoiles du cinéma algérien, comprend des noms qui résonnent comme une mélodie familière : Hichem Mesbah, Chahrazed Kracheni, Nabil Asli, Merieme Medjkane, Slimane Bounouari et Ali Namous. Chacun apporte sa note unique à cette symphonie visuelle, créant une harmonie parfaite qui transporte le spectateur.

Derrière la caméra, tel un chef d’orchestre dirigeant sa partition, se trouve Chakib Taleb Bendiab. Cet artiste aux multiples facettes jongle avec les rôles de réalisateur, scénariste et compositeur avec l’aisance d’un acrobate. Son palmarès, déjà riche de courts-métrages acclamés, s’enrichit aujourd’hui d’une nouvelle pépite. On se souvient notamment de « Black Spirits », qui avait conquis le Japon en 2018, rapportant le Programmers Delight Award du Festival international du court-métrage de Sapporo, tel un samouraï victorieux revenant de bataille. Ainsi, « Algiers » s’inscrit comme un nouveau joyau dans la couronne du cinéma algérien, prouvant une fois de plus que l’art transcende les frontières et que les histoires, aussi locales soient-elles, peuvent résonner universellement, telles des ondes traversant l’océan pour toucher les cœurs du monde entier.

Mohamed Seghir

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