Consolidation du caractère social de l’État et justice sociale: Engagement respecté
L’État a réaffirmé son engagement à préserver son caractère social.
Le dernier rapport du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) sur le développement social et humain, les acquis réalisés au cours de la période 2019-2023 met en lumière les efforts considérables déployés par l’État pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et consolider les acquis sociaux. Cette politique volontariste s’est traduite par une série de mesures concrètes touchant divers aspects de la vie des Algériens.
L’une des priorités des pouvoirs publics a été de soutenir directement le pouvoir d’achat des ménages. Cette volonté s’est manifestée par plusieurs décisions du président de la République concernant des augmentations successives et significatives des revenus. Le salaire national minimum garanti (SNMG) a connu une hausse notable, passant de 18 000 à 20 000 dinars algériens (DA) par mois en 2020. Cette mesure a eu un impact immédiat sur les travailleurs les moins bien rémunérés, leur offrant une bouffée d’oxygène face à l’inflation.
Les fonctionnaires n’ont pas été en reste, bénéficiant d’une augmentation échelonnée de leurs salaires. Mise en œuvre par deux révisions de la grille des salaires de la Fonction publique, la première en 2022 et la seconde en deux étapes, qui a permis une hausse comprise entre 4 500 et 8 500 DA selon les catégories. La première phase a été appliquée dès janvier 2023, suivie d’une seconde au début de l’année 2024. Cette approche progressive a permis de soutenir le pouvoir d’achat des agents de l’État tout en prenant en compte les contraintes budgétaires. Le système de retraite a également fait l’objet d’une attention particulière. Les pensions et allocations de retraite ont été revalorisées à partir du 1er mai 2023, avec des augmentations allant de 3 à 5% selon les niveaux de pension. Cette mesure visait à protéger le pouvoir d’achat des retraités face à la hausse du coût de la vie. Rappelons dans ce contexte que le Président Tebboune a décidé cette année d’une nouvelle augmentation allant de 10 à 15% des allocations et pensions de retraite applicable depuis le 1er mai dernier.
Au-delà de ces revalorisations, la loi relative à la retraite a été révisée pour introduire de nouvelles dispositions protectrices. Désormais, le montant annuel de la pension de retraite ne peut être inférieur au montant annuel du SNMG, garantissant ainsi un revenu minimal aux retraités. De plus, une allocation de retraite a été mise en place pour les travailleurs d’au moins 60 ans ayant validé au minimum 5 ans ou 20 trimestres de cotisations, élargissant ainsi la couverture du système. Les efforts de l’État se sont particulièrement concentrés sur les catégories les plus fragiles de la population. L’allocation forfaitaire de solidarité (AFS) a connu une augmentation significative. Pour les personnes handicapées à 100% âgées de plus de 18 ans sans ressources, elle est passée de 10 000 à 12 000 DA par mois. Les handicapés de moins de 18 ans et les familles ayant à charge des personnes handicapées ont vu leur allocation augmenter de 3 000 à 7 000 DA mensuels. Ces revalorisations ont permis d’élargir le nombre de bénéficiaires, qui a augmenté de 11% entre 2019 et 2023, atteignant plus d’un million de personnes. Face au défi du chômage, particulièrement chez les jeunes, l’État a instauré en 2022 une allocation chômage. Initialement fixée à 13 000 DA par mois, elle a été relevée à 15 000 DA en janvier 2023. Cette mesure, destinée aux chômeurs âgés de 19 à 40 ans, vise à subvenir à leurs besoins de base pendant leur recherche d’emploi. La lutte contre le chômage s’est également traduite par des actions concrètes. L’Agence nationale de l’emploi (Anem) a augmenté son offre de postes de 15,9% entre 2021 et 2023, proposant 439 508 emplois en 2023. Le programme d’insertion des diplômés (PID) a permis l’intégration de plus de 554 000 bénéficiaires au 31 janvier 2023, dont 320 000 pour le seul dispositif DAIP, dans les administrations et entreprises publiques.
L’entrepreneuriat, en particulier féminin, a été encouragé. Plus de 27 000 femmes ont bénéficié de microcrédits, tandis que près de 138 000 artisanes ont créé près de 85 000 emplois à travers 1 272 communes. Ces initiatives s’inscrivent dans une volonté plus large de créer un écosystème favorable aux startups et à l’entrepreneuriat étudiant.
Enfin, les efforts de l’État ont permis d’améliorer significativement la couverture sociale. En 2023, le taux de couverture a dépassé 77% au niveau national, bénéficiant à 30,2 millions de personnes au sein des systèmes salariés et non-salariés. Un axe majeur de la politique sociale du gouvernement a été le désenclavement et le développement des zones défavorisées. Un recensement minutieux a permis d’identifier 12 561 zones d’ombre, réparties dans 1 361 communes et regroupant 6,8 millions de personnes. Un ambitieux programme de développement a été lancé, mobilisant un budget de 453 milliards de dinars pour financer 29 541 projets.
Les résultats de cette initiative sont tangibles : 585 000 foyers ont été raccordés à l’eau potable, plus de 300 000 au réseau d’assainissement, et plus de 100 000 à l’électricité. L’installation de 8 000 panneaux solaires a permis d’apporter l’énergie dans des zones reculées, tandis que 200 000 foyers ont bénéficié du raccordement au gaz naturel. Les infrastructures éducatives et de santé n’ont pas été négligées, avec la construction de 104 nouvelles écoles, le réaménagement de 1 000 autres, l’ouverture de 149 nouvelles salles de soins et la réhabilitation de 510 autres.
Ainsi, malgré un contexte économique difficile, l’Algérie a démontré sa capacité à maintenir et même à renforcer son modèle social entre 2019 et 2023. Les mesures prises témoignent d’une approche globale, visant à la fois à soutenir le pouvoir d’achat, à protéger les plus vulnérables, à développer les régions défavorisées et à promouvoir l’emploi. Ces efforts constituent un investissement dans le capital humain du pays et dans la cohésion sociale, posant les bases d’un développement plus équilibré et inclusif pour les années à venir.
Samir Benisid