L’indice des prix à la consommation : La situation s’est stabilisée en 2023
L’enquête réalisée par l’Office national des statistiques (ONS) en juillet 2024 sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation durant la période allant de 2014 à 2023 a révélé que l’indice des prix à la consommation a enregistré une courbe ascendante ces dernières années, mais s’est stabilisée en 2023.
Selon les résultats de cette enquête, l’Indice des prix à la consommation a renoué avec la hausse et a enregistré une variation de +2,4% en 2020 et le confirme intensivement avec un taux de +7,2% en 2021 et ce après une propension à la baisse affichée en 2018 à 2019, passant d’un taux de +4,3% à +2,0%. Une hausse qui s’explique essentiellement par l’impact de la crise du covid 19 sur les chaines d’approvisionnements, ainsi que les tensions géopolitiques qui s’en suivis sur les prix sur les marchés internationaux. Une situation qui a d’ailleurs été normalisée grâce aux efforts déployés et mesures mise en place par les pouvoir public. L’enquête de l’ONS met d’ailleurs en avant uns stabilisation en 2023. « Tout en poursuivant sa tendance haussière, l’Indice des prix à la consommation atteint un taux sensible de +9,3% en 2022 qui se maintient en 2023(+9,3%) », ajoute l’Office.
Plus explicite, l’ONS a expliqué que ce résultat concerne l’ensemble des biens et services puisque des variations importantes sont inscrites notamment pour les prix des biens alimentaires (+13,3%), la santé hygiène corporelle qui voit son rythme de hausse évoluer de 7,2% en 2022 à 10,0% en 2023, ainsi que l’habillement et chaussures de 6,7% à 8,5%. Par ailleurs, un ralentissement du rythme de hausse définit les groupes du logement et charges et des divers qui passent de 2,4% et 11,6% en 2022 à 1,5% et 8,9% en 2023, respectivement.
En termes de niveau, l’indice général des prix à la consommation du grand Alger se situe à 270,5 points en 2023. De 2001 (année de référence de l’indice) à 2023, le niveau général des prix a été multiplié par 2,7. Ceci dit, les prix des biens alimentaires inscrivent, selon cette enquête, une hausse de 13,3% en 2023, dû essentiellement à l’accélération du rythme de hausse des prix des produits agricole frais qui passent de 12,9% en 2022 à 22,1%, précisant que cette augmentation est liée essentiellement à la hausse sensible des viandes et abats de mouton qui atteignent une variation de +34,9%. En effet, après une baisse de 3,5% en 2022, la viande de poulet marque un croissement important de 26,0% en 2023.
Continuant dans le même sens, l’ONS a relevé que les produits alimentaires industriels affichent un taux de +4,5%, bien en deçà de celui enregistré à l’année 2022 (+13,8%) tandis que les prix des biens manufacturés et les services se maintiennent au même rythme de hausse, passant respectivement de 7,1% et 3,4% en 2022 à 6,9% et 3,8% en 2023.
Par rapport à 2001, le niveau moyen des prix des biens alimentaires a été multiplié par 3,0 et celui des services par 2,4.
Concernant le groupe logement et charges, il continue d’afficher des variations relativement modérées durant les cinq dernières années, passant de +1,5% en 2019 à +2,4% en 2022 pour s’établir à un taux de +1,5% en 2023, affirmant qu’en dehors de l’entretien et réparation qui inscrit une croissance de 8,0% en 2023, de moindre ampleur que celle relevée en 2022 (+10,0%), le reste accuse des stagnations de ses prix.
Une hausse qui s’explique, selon l’ONS, essentiellement par la hausse des prix de certains produits notamment, la maçonnerie (+3,5%), la plomberie (+14,9%) et la peinture matérielle liés à la peinture (+20,2%), soulignant au passage que le niveau général des prix du groupe logement et charges a été multiplié par 1,7 par rapport à l’année 2001.
Hakim Aomar